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Un médicament expérimental peut ralentir la maladie d’Alzheimer
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Une étude démontre qu’un médicament expérimental, le lecanemab, est en mesure de ralentir de 27% le déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer. Il s’agit là d’une percée importante mais que représente-elle en réalité ? Un ralentissement de 27% suffit-il vraiment à faire la différence ?
Voir aussi l'article : Alzheimer précoce : quels sont les symptômes ?
La maladie d’Alzheimer est déclenchée par la formation dans le cerveau de plaques d’amyloïdes « toxiques ». Chercheurs et firmes pharmaceutiques tentent depuis des années de mettre au point un médicament capable d’éliminer ces protéines du cerveau afin de freiner le déclin cognitif des patients. Le lecanemab, un anticorps monoclonal, y parvient.
1.800 personnes ont participé à l’étude. Celles qui ont bénéficié d’une perfusion au lecanemab ont obtenu environ un demi-point de plus au test de fonctionnement cérébral, sur une échelle allant de zéro à 18. Il s’agit là d’une percée mais il faut tempérer notre enthousiasme. « Il est très improbable qu’au quotidien, les patients perçoivent de réelles différences », déclaré le Dr. Madhav Thambisetty, s’expriment au nom du National Institutes of Health.
Parmi les patients traités au lecanemab, un sur cinq a déploré un effet secondaire indésirable sérieux, comme des gonflements ou des saignements cérébraux. Les personnes ont également fait état de symptômes tels que mal de tête, troubles visuels et confusion. On soupçonne même le traitement d’être à l’origine de deux décès. Toutefois, le Dr. Marwan Sabbagh, du Barrow Neurological Institute, qui a réalisé une présentation sur la sécurité du lecanemab, juge la plupart des effets secondaires « légers à moyens », et précise que le nombre d’anomalies détectées lors du scanner du cerveau est « conforme aux prévisions ». Des études complémentaires doivent apporter plus de clarté à ce propos.
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