news Lors d’une lombalgie aiguë, la prescription d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (Ains) est fréquente. Mais avec quels bienfaits ?
Parmi les anti-inflammaroires les plus connus, on mentionnera l’aspirine (acide acétylsalicylique), le diclofénac, l’ibuprofène ou encore le naproxène. A priori, l’intérêt de ces médicaments réside dans leur double action pour soulager le mal de dos, puisqu’ils agissent à la fois contre la douleur et l’inflammation (le paracétamol, par exemple, n’a pas d’effet anti-inflammatoire). En 2008, Cochrane, une organisation internationale indépendante d’évaluation des données médicales, avait procédé à une analyse des recherches réalisées sur les bienfaits des Ains contre le mal de dos, et elle avait conclu à une efficacité légère à court terme. Ce rapport a été mis à jour en tenant compte des travaux menés jusqu’à aujourd’hui, essentiellement en Europe et en Amérique du Nord et avec un suivi d’un jour à 6 mois.
En fait, cette actualisation ne modifie pas beaucoup la donne. Par rapport au placebo, un effet léger et à court terme sur les symptômes est confirmé, on observe une certaine amélioration du handicap (mais pas d’accélération de la reprise du travail), alors qu’on en sait peu sur les effets indésirables (ce qu’on appelle ici l’acceptabilité).
Le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine) commente : « Globalement, l’apport des Ains dans la prise en charge de la lombalgie aiguë peut être considéré comme modeste. Le rapport efficacité - acceptabilité reste difficile à apprécier même à la lumière des essais les plus récents ».
Voir aussi l'article : Quel lien entre le mal de tête et le mal de dos ?
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