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Oui aux oméga-3, mais qu’en est-il des oméga-6 ?
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On insiste beaucoup sur l’importance des apports alimentaires en oméga-3, alors que les oméga-6 ont parfois mauvaise réputation. Or, eux aussi sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Comme les oméga-3, les oméga-6 sont des acides gras dits essentiels, c’est-à-dire que l’organisme humain en a absolument besoin mais il ne peut pas les produire lui-même : il doit les trouver dans l’alimentation. L’acide linoléique, présent principalement dans les huiles (arachide, maïs, tournesol, colza…) est l’un des principaux types d'oméga-6, et son effet sur la santé cardiovasculaire est controversé, tout comme celui de l’acide arachinodique, synthétisé par l’organisme à partir de l’acide linoléique (il ne s’agit donc pas d’un acide gras essentiel : on parle de métabolite).
Le bon équilibre entre oméga-3 et oméga-6
Une équipe australienne (University of New South Wales) a examiné les données recueillies dans le cadre d’une trentaine d’études réalisées dans treize pays à travers le monde. Selon les cas, la durée du suivi des participants allait de 2,5 à… 32 ans. La teneur sanguine en oméga-6 (acide linoléique et acide arachinodique) a été évaluée à intervalles périodiques. Les taux ont été classés en quintiles (des taux les plus faibles aux plus élevés, en cinq tranches). Les chercheurs ont tenu compte de paramètres comme l’âge, le sexe, le diabète, le traitement par statine ou par aspirine, ou encore le taux d’oméga-3.
Le résultat semble indique qu’un taux élevé d’acide linoléique (et possiblement d’acide arachinodique) n’est pas associé à une augmentation du risque cardiovasculaire, et pourrait même présenter un léger effet protecteur contre l’accident cardio (infarctus) ou cérébrovasculaire (AVC) majeur par rapport à un taux faible.
Que les oméga-6 soient importants pour la santé ne faisait pas de doute. Ce que tendent à indiquer ces recherches, c’est qu’il n’est pas bon de chercher à en limiter drastiquement la consommation, comme certains pourraient être tentés de le faire. Il est utile de rappeler que les recommandations nutritionnelles plaident pour ne pas dépasser un rapport 5 / 1 entre les oméga-6 et les oméga-3, alors que dans les pays occidentaux, ce ratio est souvent de… 10 à 30 / 1. Autrement dit, consommer des oméga-6, oui bien entendu, ne pas en abuser, aussi, et augmenter la part des oméga-3 (poissons gras, noix…), également.