Hypertension : la pollution, une menace majeure
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La pollution de l’air et la pollution sonore constituent deux facteurs de risque importants d’hypertension artérielle. Un appel est lancé aux autorités.
L’étude a concerné quelque 40.000 citadins répartis à travers l’Europe. Aucun ne souffrait d’hypertension au départ et environ 15% l’ont développée au cours du suivi, coordonné par une équipe allemande (université Heinrich Heine - Düsseldorf). L’analyse montre que « le risque associé à la pollution de l’air serait aussi important que celui lié au surpoids (IMC entre 25 et 30) », indiquent les auteurs, cités par Le Quotidien du Médecin. Pour chaque 5 microgrammes par mètre cube supplémentaires de particules en suspension PM2.5, le risque d’hypertension artérielle augmenterait de 22%.
L’un des chercheurs poursuit : « Ces risques étaient visibles chez des personnes vivant bien au-dessous du seuil de pollution atmosphérique fixé par les normes européennes. Ce qui veut dire que la législation actuelle ne protège pas la population de manière adéquate contre les effets néfastes de la pollution de l’air ». Celle-ci agirait sur les vaisseaux et le cœur en contribuant notamment au processus inflammatoire général (systémique) et local, et au stress oxydatif.
Concernant la pollution sonore, les personnes vivant dans les environnements les plus bruyants (niveau sonore moyen d’environ 50 décibels la nuit) s’exposent à un risque accru de 6% de développer une hypertension par rapport à celles résidant dans une rue plus calme (40 décibels la nuit en moyenne). Le bruit perturberait quant à lui le système nerveux et hormonal.