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Nombre de partenaires sexuels : pourquoi mentir ?
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Les hommes et les femmes ont tendance à mentir sur certains aspects de leur sexualité, afin de se conformer aux stéréotypes.
C’est une expérience très instructive qui a été réalisée par cette équipe du département de psychologie de l’université d’Etat de l’Ohio (Mansfield). Quelque trois cents participants, des jeunes adultes, ont été intégrés dans ces recherches. L’idée consistait à les questionner sur une multitude de comportements, à caractère sexuel ou non, que l’on peut considérer comme étant « marqués » par le genre. La subtilité porte sur le fait que la moitié ont répondu en étant reliés à un détecteur de mensonges (qui en réalité ne fonctionnait pas). Et cela a fait toute la différence, mais uniquement pour la sphère sexuelle.
Se conformer aux stéréotypes
Pour ce qui ne relevait pas de la sexualité, tous ont fait preuve de franchise et aucun décalage notable n’a été observé entre les deux groupes (détecteur de mensonges ou pas), qu’il s’agisse de porter des sous-vêtements pas forcément très nets, raconter des blagues obscènes, chanter sous la douche, écrire des poèmes, se moquer des autres ou encore tricher sur son poids. Les hommes n’ont pas de problème à reconnaître adopter certaines attitudes plutôt féminines. Idem, en sens contraire, pour les femmes.
L’observation la plus curieuse renvoie donc au comportement sexuel, et en particulier le nombre de partenaires intimes. Ainsi, les hommes rapportent sensiblement plus d’aventures lorsqu’ils ne sont pas branchés au détecteur et les femmes notablement moins que quand les unes et les autres craignent que l’appareil réagisse au mensonge. En d’autres termes, quand ils ne sentent pas obligés de dire la vérité, les hommes exagèrent et les femmes minimisent.
Comme l’explique l’un des auteurs, « les hommes et les femmes ont tendance à mentir sur leurs relations sexuelles afin de se conformer aux normes sociales relatives à leur genre, à la manière dont les stéréotypes considèrent qu’ils devraient se comporter ». Ce n’est pas le cas pour ce qui ne relève pas de la sexualité, sur laquelle pèse donc encore une forte pression d’image.
Voir aussi l'article : Sexualité : l’herbe est-elle plus verte chez le voisin ?