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Sexualité : l’herbe est-elle plus verte chez le voisin ?
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Le sentiment de bien-être est associé à la fréquence des relations sexuelles. Bémol : ceci est beaucoup moins vrai lorsqu'on pense que les autres font mieux.
Mieux, ou davantage, encore que les deux sont liés. Cette étude américaine (université de Colorado Boulder) a concerné quelque 15.000 adultes, aux profils divers. L’intention consistait à croiser des informations sur les rapports sexuels et le niveau de bonheur. Une série de facteurs ont été neutralisés, comme l’âge, le statut matrimonial, la santé, le revenu, le sexe…
Premier point : plus la fréquence des relations intimes est élevée, plus le sentiment de bien-être se renforce. Ainsi, ceux qui déclarent entre deux et trois rapports par mois sont 33% plus susceptibles de se dire heureux que ceux qui n’en ont pas eu au cours des douze derniers mois, et cela grimpe à 44% avec un rapport par semaine et à 55% avec deux à trois rapports hebdomadaires.
Mais l’observation originale de cette enquête porte sur le fait que l’impression (même injustifiée) de vivre une sexualité moins intense que « les autres » agit négativement sur le degré de bien-être, et ceci indépendamment de son propre comportement sexuel, du coup moins satisfaisant que ce qu'il aurait dû être. Autrement dit, dans ce cas aussi, l’image et l’estime de soi sont largement influencées par une norme au demeurant souvent fantasmée.