Fantasmes sexuels : quelles différences entre hommes et femmes ?
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Dans quelle mesure les fantasmes sexuels diffèrent-ils entre les hommes et les femmes, et par quoi sont tentés les unes et les autres ?
C’est ce qu’a entrepris de mieux comprendre cette équipe de psychiatres de l’université de Montréal. Cette étude s’inscrit dans une perspective plus large, consistant à déterminer si l’on peut établir des normes en matière de fantasmes sexuels et à partir de là, définir de manière plus précise ce qui est atypique. Cette « frontière » est beaucoup plus difficile à établir que celle qui concerne les fantasmes pathologiques. Quelque 1.500 adultes (l’âge moyen est de 30 ans) ont été interrogés.
Que disent les principaux résultats ?
• D’une manière générale, et malgré la variété des fantasmes, peu d’entre eux peuvent être considérés comme particulièrement rares ou inhabituels.
• Les hommes ont davantage de fantasmes que les femmes et les décrivent de manière plus précise et plus intense.
• Une proportion importante de femmes évoque des thèmes associés à la soumission (être attachée, recevoir la fessée, par exemple).
• Les femmes distinguent mieux que les hommes les fantasmes et le passage à l’acte. Ainsi, parmi celles qui fantasment sur une soumission plus extrême (comme une relation avec un inconnu dominant), la majorité indique bien qu’elles ne voudraient pas que cela se produise. Les hommes, par contre, sont plus enclins à réaliser le fantasme.
• La présence du partenaire (conjoint) est plus fréquente dans les fantasmes féminins que masculins.
• Les hommes en couple se projettent bien davantage dans la relation extraconjugale que les femmes en couple.
• Les chercheurs observent chez les hommes une proportion non négligeable, et plutôt inattendue, de fantasmes particuliers, de type relation avec une personne transsexuelle (shemale), sexe anal passif pour un hétérosexuel, regarder sa compagne avoir une relation sexuelle avec un autre homme…
La prochaine étape de ces recherches consistera à identifier des sous-groupes en fonction de la nature et de la combinaison des fantasmes (soumission – domination, par exemple).