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Course à pied : méfiance avec les antidouleurs
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De nombreux joggeurs prennent des médicaments antidouleurs et anti-inflammatoires avant de démarrer la course. Gare aux sérieux effets secondaires.
Ce comportement est particulièrement fréquent lors d’un marathon, mais il est observé sur des distances plus courtes. Une équipe allemande (université d’Erlangen-Nuremberg) s’est intéressée aux participants au marathon de Bonn, qui ont chacun reçu un questionnaire. Quatre mille d’entre eux l’ont complété, ce qui constitue un taux de réponses très appréciable.
Que disent les résultats ?
• A peu près la moitié reconnaissent avoir avalé des antidouleurs (anti-inflammatoires) avant de le départ.
• Le produit le plus utilisé ici est le diclofénac (47%), d’ailleurs pris trop souvent à des doses supérieures à celles recommandées (dans un contexte thérapeutique !). Suivent l’ibuprofène (43%), et dans une bien moindre mesure l’aspirine, le célécoxib ou le naproxène.
• La quasi-totalité des répondants se disent non ou mal informés des risques encourus.
Et ces risques sont bien réels.
L’intention des coureurs est évidente : ils espèrent prévenir ou limiter les douleurs musculaires et articulaires. Sur ce plan, les données recueillies ici montrent que l’objectif n’est pas du tout atteint.
Ensuite, ces médicaments sont à l’origine d’effets particulièrement désagréables et susceptibles de conduire à un abandon, comme des crampes abdominales. Et après la course, on observe un taux non négligeable de manifestations cardiaques, de type arythmies et palpitations. « Ces incidents sont d’autant plus fréquents que les doses absorbées sont importantes », indique le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine). Une dizaine de coureurs ont été hospitalisés après la course (en raison d’une insuffisance rénale, de saignements gastro-intestinaux ou d’un infarctus) : tous avaient pris des antalgiques.
Le mot d’ordre : prudence, prudence et encore prudence.