E-cigarette : un moindre mal pour les fumeurs
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Même si on manque encore de recul, les preuves s’accumulent en faveur de l’usage de la cigarette électronique par les fumeurs qui ne parviennent pas à arrêter.
Pour faire court, la balance risque – bénéfice penche pour la substitution de la cigarette classique par la e-cigarette. Pour faire plus long, une équipe de l’université Queen Mary (Londres) s’est plongée dans la littérature scientifique afin de synthétiser les données actuelles sur le sujet.
L’utilisation
• La e-cigarette aide soit à arrêter de fumer, soit à diminuer la consommation de tabac.
• La cigarette électronique est perçue comme bien moins addictive.
• Le délai entre le réveil et la première bouffée est sensiblement plus long pour l’e-cigarette.
• La grande majorité des utilisateurs de la cigarette électronique aspirent moins fort.
Les composants
• Les chercheurs relèvent d’abord que l’analyse exhaustive des substances contenues dans la e-cigarette est complexe en raison de la grande diversité des modèles proposés sur le marché (e-liquides, composés combustibles, concentrations de nicotine…).
• En ce qui concerne le propylène glycol, son inhalation semble sans danger majeur pour l’adulte, mais sa présence dans l’air ambiant peut néanmoins provoquer des réactions respiratoires chez l’enfant.
• Quant au glycérol (glycérine végétale), il est réputé non toxique, avec cependant un risque de dégagement d’acroléine néfaste pour la santé lorsqu’il est chauffé à haute température. Les niveaux détectés dans certaines marques d’e-cigarette restent cependant beaucoup plus faibles que dans les cigarettes classiques.
• La nicotine - qui n'est pas (encore ?) disponible dans les e-cigarettes en Belgique, au contraire de la France - véhicule des impuretés, mais ici aussi en quantités bien moindres que dans la cigarette traditionnelle.
• Les concentrations de nitrosamines (extrêmement dangereuses) spécifiques au tabac sont absentes des e-cigarettes testées
• L’exposition passive aux particules expirées par les fumeurs présente des risques considérablement plus faibles avec l’e-cigarette.
Tout en rappelant à nouveau que le recul reste faible et que l’éventail des composés est trop large pour pouvoir émettre un avis définitif sur le long terme, cette équipe considère néanmoins que pour un fumeur régulier, l’e-cigarette représente clairement un moindre mal.