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Cannabis : alcool, tabac et drogues dures menacent
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L’usage du cannabis à l’adolescence augmente considérablement le risque d’autres dépendances chez le jeune adulte : la marijuana est une porte d’entrée majeure vers l’addiction.
Le débat n’est pas neuf, et il ne manquera pas d’usagers pour rétorquer que malgré le fait qu’ils ont consommé du cannabis alors qu’ils étaient adolescents, ils n’en sont pas pour autant devenus accros à d’autres substances toxiques. C’est possible, mais lorsqu’on analyse l’évolution d’une large population, le constat est bien là.
Une équipe britannique a examiné des données concernant quelque 5000 adolescents, suivis quand ils étaient âgés de 13 à 18 ans. Ils ont été interrogés à plusieurs reprises chaque année, et ont renseigné leur consommation de cannabis : non-utilisateurs, consommateurs occasionnels (moins d’une fois par semaine) ou consommateurs réguliers (au moins une fois par semaine). Bien d’autres facteurs ont été pris en compte lors de l’analyse, comme la situation familiale et socio-économique, les troubles du comportement, d’autres addictions (tabac, alcool…)… Les participants ont été revus à l’âge de 21 ans, et ils ont été interrogés sur leur consommation d’alcool, de tabac et de drogues durant les trois derniers mois. Ce terme de drogue recouvre la cocaïne, les opioïdes, les hallucinogènes, les amphétamines ou encore les sédatifs.
Le résultat, relayé par la revue médicale Le Généraliste, montre que par rapport aux non-utilisateurs, les jeunes qui consommaient régulièrement du cannabis s’exposent, à 21 ans donc, à un risque multiplié par 3 de boire de l’alcool de manière inconsidérée, par 26 de consommer des drogues dures, et par 37 d’être dépendants à la nicotine. La hausse du risque de dépendance est constatée dès une consommation occasionnelle, mais plus l’usage du cannabis a été fréquent, plus le risque augmente. Autant dire que l’habitude de fumer un joint n’est pas un comportement anodin, ni sur le moment, ni à terme.