news L'ampleur du phénomène est difficile à estimer, mais il ne fait aucun doute que l'isolement associé à la crise de Covid-19 a fait des victimes. Des pics de décès, non associés à l'infection proprement dite, sont notamment notifiés dans les maisons de repos.
Voici peu, les centres de soins résidentiels flamands ont signalé un nombre impressionnant de décès, ainsi que l'a notifié l'agence de santé publique Zorg en Gezondheid, pendant la période post-confinement. La canicule enregistrée pendant l'été a sans doute joué un rôle, tout comme des décès liés à la Covid-19, mais cela n'explique certainement pas tout. Les conséquences de l'isolement tiennent une place clé, et pas seulement chez les seniors.
Une équipe américaine (université de Californie) a analysé des données émanant de 70 études, regroupant au total 3,4 millions de personnes. Les chercheurs se sont concentrés sur les individus en bonne santé physique à l'entame, afin d'étudier l'impact spécifique de l'isolement social. Ils ont examiné l'évolution de l'état de santé des personnes confrontées à la solitude : chez elles, le risque de mortalité prématurée s'avère « significativement » plus élevé que dans la population générale, entre 26% et 32% selon le degré de solitude.
Ainsi que l'explique le coordinateur de cette étude, « tout comme le tabagisme et l'obésité, la solitude peut entraîner le décès prématuré. Il faut noter que la solitude est subjective. Les personnes peuvent se sentir seules pour diverses raisons, même si elles ont les possibilités et les ressources nécessaires pour socialiser. Il est donc important de cerner les facteurs sous-jacents de cette solitude afin de pouvoir l'anticiper et améliorer la santé et le bien-être général, en particulier des seniors ».
Voir aussi l'article : Covid-19 : les sérieux effets mentaux du confinement
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