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Santé de l’enfant : l’importance du revenu familial
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Le statut socio-économique de la famille joue un rôle important dans l’état de santé d’un enfant. Et ceci même lorsque l’accès aux soins est gratuit.
Cette équipe de pédiatres de l’université de Montréal (CHU Sainte-Justine) a considéré des jeunes patients présentant un diabète de type 1 (DT1). Cible : l’hémoglobine glyquée, une valeur extrêmement importante pour évaluer la concentration de glucose dans le sang (la glycémie) et qui est considérée comme le paramètre de référence dans le suivi des patients diabétiques.
Les chercheurs se sont basés sur des tests réalisés auprès de quelque 1.800 enfants, diagnostiqués diabétiques entre 1980 et 2011. Ces données ont été croisées avec le revenu familial. « Les résultats confirment notre impression clinique », explique l’un des auteurs. « Le facteur le plus fortement corrélé avec le traitement du DT1 est le revenu des ménages », qui apparaît comme une sorte de synthèse des déterminants socio-économiques qui influent sur le contrôle de la maladie.
Pour toutes les maladies chroniques
« Nous avons déterminé que la différence entre les taux d’hémoglobine glyquée chez les enfants issus des milieux les plus pauvres et les plus riches correspondait à un risque doublé de souffrir d’une atteinte oculaire » (une complication majeure du diabète). Et ceci, comme nous l’avons indiqué en introduction, alors que l’accès aux soins est gratuit, ce qui donne logiquement à penser que lorsqu’ils sont payants, la situation est encore plus grave.
Le coordinateur de ces travaux poursuit : « Notre étude suggère que les enfants souffrant de DT1 et vivant dans un milieu modeste devraient bénéficier d’un soutien accru, par exemple en augmentant le nombre et la durée des visites à domicile par les travailleurs sociaux », afin de s’assurer que ces jeunes patients bénéficient du respect et du suivi optimaux du traitement (insuline, contrôles sanguins…). Et ce qui vaut pour le diabète s’applique certainement à d’autres maladies chroniques.