Purpura rhumatoïde : causes, symptômes, traitements

dossier Le purpura rhumatoïde, aussi appelé syndrome de Henoch-Schönlein (HSP), est une maladie inflammatoire qui touche les petits vaisseaux sanguins. Il cause l'apparition de taches violacées sur la peau (purpura), de douleurs articulaires (arthralgies), de symptômes rénaux et digestifs. Quels sont les premiers signes de cette maladie ? Quelles en sont les causes ?

Qu'est-ce que le purpura rhumatoïde ?

Le purpura rhumatoïde est une forme de vascularite, c’est-à-dire une inflammation des petits vaisseaux sanguins de la peau, des reins, des intestins ou encore des articulations. Cette inflammation est déclenchée par des dépôts d’anticorps de type IgA qui se fixent sur les parois des vaisseaux, entraînant leur perméabilité excessive. Du liquide, des globules rouges et des protéines s’en échappent, provoquant les symptômes caractéristiques de la maladie.

Le purpura rhumatoïde touche surtout les enfants âgés de 4 à 11 ans, avec une prédominance masculine à cet âge. Chez les adultes, ce sont les femmes qui semblent davantage concernées.

Quels sont les symptômes du purpura rhumatoïde ?

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HPS purpura - afbeelding: www.huidarts.com

Les quatre principales manifestations du purpura rhumatoïde sont :

1. Symptômes cutanés : taches rouges violacées

Le symptôme le plus fréquent et visible du purpura rhumatoïde est l’apparition de taches rouges ou violacées sur la peau. Ces éruptions, dues à des petits saignements sous-cutanés, sont appelées purpura. Elles apparaissent principalement sur les fesses, les jambes, les cuisses, ou aux endroits de pression comme sous les chaussettes ou les sous-vêtements. Parfois, les taches fusionnent pour former de plus grandes plaques. Chez la majorité des enfants, ces lésions disparaissent en quelques semaines, mais il arrive qu’elles réapparaissent temporairement.

2. Symptômes articulaires : arthrites ou arthralgies

Dans 60 % des cas, les personnes atteintes de purpura rhumatoïde ressentent souvent des douleurs et des gonflements au niveau des articulations : le genou, la cheville, le coude ou le poignet. Les douleurs articulaires précèdent parfois l'éruption cutanée classique d'une à deux semaines. Ces symptômes disparaissent après la maladie et ne laissent aucune séquelle durable.

3. Atteintes rénales

Jusqu’à 50 % des patients présentent une atteinte des reins, parfois plusieurs semaines après les premiers signes de purpura rhumatoïde. Les symptômes peuvent inclure la présence de sang et de protéines dans les urines. Une hypertension artérielle et l'accumulation de liquide dans le corps (oedème), , notamment au niveau des chevilles, peut aussi apparaître. Dans 5 % des cas (surtout chez l’adulte), ces lésions rénales peuvent être durables.

4. Symptômes digestifs

Chez environ 50 % des patients, les vaisseaux sanguins de la paroi intestinale peuvent être enflammés, ce qui entraîne l'apparition de douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et de la présence de sang dans les selles. Ces symptômes précèdent parfois l’apparition des lésions cutanées, ce qui peut compliquer le diagnostic initial.

Autres symptômes possibles

  • Chez les garçons, les testicules peuvent parfois saigner, ce qui s'accompagne de fortes douleurs.
  • Le purpura rhumatoïde s'accompagne parfois de fièvre modérée en début de la maladie.

Voir aussi l'article : Syndrome néphrotique : un excès de protéines dans l’urine fait gonfler pieds et chevilles

Causes : comment le purpura rhumatoïde apparaît-il ?

La cause exacte du purpura rhumatoïde n’est pas totalement élucidée, mais l'affection est probablement due à une réaction d'hypersensibilité du système immunitaire ou auto-immune après une infection.

Dans 50 à 75 % des cas, la maladie survient après une infection des voies respiratoires supérieures (rhume), souvent d’origine virale ou bactérienne. Parmi les agents infectieux les plus fréquemment impliqués, les bactéries du groupe des streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A — responsables notamment des angines streptococciques — sont souvent citées. La maladie est plus fréquente en automne et en hiver, ce qui coïncide avec la recrudescence des infections ORL chez les enfants.

D'autres facteurs déclencheurs ont également été identifiés :
  • la varicelle,
  • la rougeole,
  • l'hépatite,
  • certains médicaments (notamment des antibiotiques)
  • la nourriture,
  • les piqûres d'insectes,
  • l'exposition au froid...

Voir aussi l'article : Syndrome de Gianotti-Crosti : éruption de boutons (cloques) après une maladie virale ou un vaccin

Diagnostic du purpura rhumatoïde : quels examens ?

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© Getty Images - Purpura rhumatoïde

Si vous avez une éruption cutanée dont vous ne parvenez pas à vous débarrasser, vous devez toujours consulter votre médecin.  Si votre médecin diagnostique un saignement cutané épars, il procédera toujours à des examens complémentaires. Les vaisseaux sanguins des organes internes, intestins et reins, peuvent également être affectés et provoquer des saignements, ce qui peut entraîner de graves complications.

  • Analyse d'urine : pour détecter une éventuelle atteinte rénale (présence de sang ou de protéines dans les urines).
  • Bilan sanguin : pour vérifier la présence d'une inflammation.
  • Prélèvement de gorge : recherche d’infection streptococcique.
  • Échographie abdominale : en cas de douleurs abdominales.
  • Biopsie cutanée (rarement nécessaire) : met en évidence les dépôts d’IgA.
  • Biopsie rénale : si des lésions rénales importantes sont constatées, une biopsie rénale est toujours effectuée.

Voir aussi l'article : C'est quoi ces petits points rouges sur la peau : angiome rubis ou pétéchie ? (photos)

Quel traitement pour soigner un purpura rhumatoïde ?

Le purpura rhumatoïde est généralement une maladie bénigne qui guérit spontanément en 4 à 6 semaines. Les patients qui ont subi des lésions rénales restent toutefois généralement sous observation ou sous traitement pendant de nombreuses années.

Toutefois, certains symptômes nécessitent une prise en charge :

  • Les douleurs articulaires peuvent être soulagées par des antalgiques comme le paracétamol.
  • En cas de douleurs abdominales sévères ou de complications, un traitement par corticostéroïdes (anti-inflammatoires) peut être prescrit.
  • Si une infection bactérienne est identifiée comme facteur déclenchant, des antibiotiques sont indiqués.
  • En cas d’atteinte rénale importante, des corticoïdes à forte dose, des immunoglobulines ou, plus rarement, des immunosuppresseurs peuvent être nécessaires.
  • Un suivi médical régulier, notamment par analyse d’urines, est recommandé pendant plusieurs mois, afin de surveiller une éventuelle atteinte rénale différée.

Voir aussi l'article : Insuffisance rénale chronique : quels sont les symptômes des lésions aux reins ?

Sources : 
mijnkinderarts.nl
mlds.nl
huidarts.com
cyberpoli.nl



Dernière mise à jour: mai 2025

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