Empoisonnement aux champignons : les symptômes et comment réagir

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news Si vous soupçonnez une intoxication aux champignons, une réaction rapide est indispensable : l'empoisonnement peut causer de graves lésions au foie et aux reins, et l'issue peut être fatale. Quels sont les signes d'alerte et que faire ?

Les symptômes

La nature, la gravité et la durée des symptômes peuvent varier considérablement en fonction du type de champignon et de la quantité ingérée. Chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant d'une maladie chronique (diabète, maladie des reins ou du foie…), les symptômes peuvent être plus graves.

• nausées, vomissements, diarrhée, crampes, douleurs, déshydratation…
• difficultés respiratoires, hyperventilaton
• maux de tête
• douleurs rénales
• douleurs musculaires
• fièvre, transpiration abondante
• salivation abondante ou au contraire bouche sèche
• écoulement nasal, larmoiement
• rythme cardiaque rapide ou lent, pression artérielle trop élevée ou trop basse, étourdissements
• baisse de la production d’urine
• troubles du comportement : agitation, euphorie, colère, anxiété, confusion, hallucinations…
• spasmes musculaires, convulsions, crise épileptique
• somnolence et, dans les cas graves, coma

Certains champignons provoquent des symptômes presque immédiatement après leur ingestion et d’autres après plusieurs heures. Souvent, ces derniers contiennent des amatoxines (amanite phalloïde…) et sont les plus dangereux.

Quand les symptômes apparaissent après plusieurs heures (plus de 6), on doit toujours envisager une intoxication grave et il faut procéder d’urgence à une hospitalisation. Mais quand ils apparaissent plus tôt, ils peuvent aussi être le signe d’une intoxication grave et nécessitent une attention médicale.

Que pouvez-vous faire ?

Appelez immédiatement un médecin ou le Centre Antipoisons (070/245.245 pour la Belgique, numéro gratuit). Pour évaluer la gravité d’une intoxication, on vous posera une série de questions.

• Quels champignons avez-vous récoltés ?
• Où les avez-vous récoltés (dans les bois ou en prairie) ?
• Combien de temps s’est écoulé entre la récolte et le repas ?
• Comment ont-ils été préparés ?
• Y a-t-il des restes (crus, cuits, à la poubelle…) ?
• Quels sont les symptômes ?
• Combien de temps après le repas sont-ils apparus ?
• Tous ceux qui en ont mangé sont-ils malades ?
• Quels autres aliments ont été mangés ? Avez-vous consommé de l’alcool pendant le repas ?

Buvez beaucoup d’eau. Ne buvez ni alcool, ni lait.

Dans les premières heures après l’ingestion, il est conseillé de prendre du charbon actif (qu’on trouve en pharmacie). Il neutralise certaines substances et les rend inoffensives en réduisant leur pénétration dans le sang et en permettant leur évacuation dans les matières fécales. On peut y ajouter de la confiture ou du yaourt pour encourager les enfants à l’ingérer.

Il peut être utile d’essayer de vomir. Parlez-en avec le médecin. Dans ce cas, gardez un peu de la première vomissure pour un examen ultérieur.

Quel traitement ?

Un traitement n’est pas nécessaire quand les champignons ont seulement été mis en bouche et pas avalés, ou quand moins de 0,1 g par kilo de poids corporel a été ingéré.

S’il n’est pas certain que le champignon ingéré était comestible, des mesures de diminution de l’absorption du poison par le corps suffiront, mais uniquement dans les deux ou trois heures après l'ingestion.

• Aussi vite que possible, prenez du charbon actif de manière répétée.
• Prenez un laxatif (sauf si vous avez déjà de la diarrhée).
• En cas d’absorption de grandes quantités (plus de 0,2 à 0,4 g par kilo de poids corporel), provoquez des vomissements, sachant qu'un lavage gastrique ou un lavage intestinal seront souvent nécessaires.

En cas de graves symptômes d’empoisonnement, s’ils ne se produisent pas avant plusieurs heures après l'ingestion ou si vous soupçonnez que le champignon ingéré était très toxique, une admission d’urgence à l’hôpital est indispensable pour surveiller les fonctions hépatique, rénale et cardiaque et, si nécessaire, appliquer un traitement : hydratation, régulation de la pression artérielle, gestion de la douleur… Pour certains champignons vénéneux, un antidote peut être administré. Dans les cas d'atteinte très sévère, une dialyse rénale peut être nécessaire, voire une greffe de foie.



Dernière mise à jour: novembre 2016

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