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L’anorexie et la boulimie assombrissent la grossesse
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Des chercheurs britanniques ont cerné les spécificités de la grossesse chez les femmes qui ont souffert de troubles graves du comportement alimentaire.
Pour cela, cette équipe du King’s College de Londres a analysé les réponses à un questionnaire soumis à quelques 11.000 femmes enceintes, originaires de la région d’Avon (centre de l’Angleterre). Quatre pour cent d’entre elles ont indiqué avoir souffert d’anorexie et/ou de boulimie à un moment donné de leur existence.
Dans un article publié par la revue « BJOG » (à destination des gynécologues et obstétriciens), les spécialistes font état de quatre constats majeurs.
1°- Les femmes qui ont été affectées par ce type de troubles alimentaires sont plus nombreuses à avoir mis plus de six mois à concevoir, par rapport à la population féminine générale.
2°- Elles sont deux fois plus nombreuses à avoir reçu un traitement contre l’infertilité (quelle qu’en soit la nature, et en rappelant que l’anorexie et la boulimie sont connues pour influer négativement sur la fertilité).
3°- A contrario, elles sont nettement plus nombreuses à déclarer que la grossesse n’était pas intentionnelle (beaucoup sous-estiment sans doute leurs chances de concevoir).
4°- Environ 10% ont ressenti de la tristesse lorsqu’elles ont appris qu’elles étaient enceintes, contre 4% parmi les mères non sujettes à l’anorexie/boulimie.
Manifestement, estiment les auteurs, une proportion importante de femmes affectées par ces troubles alimentaires (très) sérieux abordent la grossesse dans de mauvaises conditions ; et appellent donc un soutien spécifique.