Stress et burn out : l'importance des amis et de la famille
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Si par définition, l’épuisement (le burn out) et le stress professionnels sont la conséquence des conditions de travail, le contexte familial et social joue un rôle important.
« La santé mentale au travail n’évolue pas en vase close », résume cette équipe québécoise (université Concordia et université de Montréal). L’étude a porté sur quelque 2000 travailleurs, recrutés dans une soixantaine d’entreprises. Les chercheurs ont évalué divers paramètres comme la situation conjugale et parentale, les revenus du ménage, la santé physique et le degré d’estime de soi.
Ils ont ensuite examiné ces éléments en intégrant les facteurs de stress associés à l’activité professionnelle, tels que l’épuisement émotionnel, l’utilisation inadéquate des compétences, l’ampleur des contraintes psychologiques, la précarité de l’emploi ou le manque de leadership.
Le résultat montre que la santé mentale au travail est fortement influencée par les autres aspects du quotidien, et vice versa. Ainsi, les personnes moins exposées au risque de burn out sont aussi celles qui rencontrent le moins de conflits travail - famille et qui ont un accès aisé à un réseau social (amis…) hors du boulot, avec le soutien psychologique que celui-ci suppose.
Les facteurs professionnels demeurent cruciaux, bien sûr. Mais pour mieux appréhender le burn out, et prévenir ses conséquences potentiellement graves, « il est nécessaire d’élargir la perspective et avoir une vue d’ensemble de la complexité des facteurs qui entrent en jeu ».
Voir aussi l'article : Comment le stress au travail abîme les artères