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Une idée, une chanson... : comment le cerveau crée le buzz
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Une idée, une rumeur, une vidéo, une chanson… : le « buzz » ne se produit pas par hasard.
Des zones bien précises sont impliquées dans ce processus, qui a été finement étudié par une équipe de l’université de Californie (Los Angeles). Il y a d’abord un cadre général, reposant sur trois piliers, sur trois principes :
1° - Nous sommes attentifs aux informations intéressantes, utiles, amusantes, surprenantes…, tant pour nous-mêmes que pour les autres.
2° - Nous sommes à l’affût d’informations que les autres jugeront intéressantes. Les chercheurs indiquent d’ailleurs que dès le moment où nous prenons connaissance d’une info, cela active le réseau cérébral chargé d’évaluer la manière dont les autres la percevront.
3° - Nous sommes programmés pour partager des informations, c’est dans notre nature sociale.
A partir de là, qu’est-ce qui fait la différence ? Pourquoi le buzz ? Deux éléments entrent en considération : la manière dont le cerveau sous-pèse l’intérêt de l’information (son potentiel viral) et la capacité à la transmettre, à déclencher le buzz.
Prédire le succès dès le départ
Des expériences ont été conduites sur un groupe d’une centaine d’étudiants, âgés en moyenne de 21 ans. Une partie d’entre eux a visionné des émissions pilotes (conçues pour l'occasion) et ils devaient décider de les recommander ou non à des producteurs, un rôle endossé par l’autre groupe de participants. L’activité cérébrale était observée en temps réel par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
Le résultat montre qu’une émission jugée à fort potentiel, et qui allait être recommandée par la suite, suractivait deux régions spécifiques du cerveau : la jonction tempo-pariétale et le cortex préfrontal dorso-médian, sachant que la première exprime aussi la capacité de persuasion de l’individu (en l’occurrence pour convaincre les « producteurs » de l’intérêt de l’émission). Les auteurs expliquent que « les bonnes idées, ou plus exactement celles que nous considérons comme telles, activent le réseau cérébral qui induit l’envie de les communiquer à d’autres personnes, sur base de l’évaluation de ce que les autres pensent et ressentent et en stimulant ses propres compétences sociales ».
Les différences dans la manière dont le cerveau réagit peuvent expliquer pourquoi certains sont de « bons vendeurs » (d’idées ou d’objets….), alors que d’autres pas du tout : les premiers sont davantage à la recherche de ce qui aura de la valeur pour autrui et sont capables de mieux en cerner le potentiel, ce qui renforce à son tour leur force de conviction. Les chercheurs vont étudier encore plus en détail ces mécanismes, et considèrent que l’observation des zones cérébrales identifiées ici pourra permettre d’estimer, dès le départ et avant la commercialisation, si une chanson, un film ou un produit fera ou non un carton.