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Pourquoi la poésie touche au plus profond
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La lecture d’un poème sollicite des régions du cerveau bien particulières, qui ne s’activent pas de la même manière avec d’autres types de textes.
Les auteurs de cette étude (université d’Exeter) ont recruté quelques dizaines de volontaires parmi leurs collègues, en les invitant à lire différents écrits : le mode d’emploi d’un radiateur, un extrait de roman, un sonnet complexe et l’un de leurs poèmes préférés. Les réactions du cerveau étaient observées par imagerie fonctionnelle (IRMf).
Premier constat, logique : quel que soit le texte, la zone cérébrale chargée de la lecture se met en branle. Deux, instructif cette fois : la poésie réveille dans l’hémisphère droit des structures émotionnelles déjà associées à l’écoute de la musique et à la réaction de « chair de poule », de frisson dans le dos. Trois : lors de la lecture du poème, certaines aires particulières de la mémoire sont plus fortement impliquées que dans les autres cas, ce qui donne à penser qu’il se produit un phénomène d’introspection.
Bien sûr, un roman peut aussi déclencher des émotions. Mais ce que ces recherches mettent en évidence, c’est que la poésie – peu importe finalement sa forme – agit de manière très singulière.