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Bactérienne ou virale : que faut-il savoir sur la méningite ?
dossier Il existe en fait deux sortes de méningite : la méningite bactérienne et la méningite virale. Elles présentent des symptômes similaires mais leur évolution et leurs traitements varient.
La méningite bactérienne
En comparaison avec la méningite virale, la méningite bactérienne se manifeste de façon beaucoup plus fulminante avec un taux élevé de morbidité, des séquelles et un risque non négligeable de mortalité. Les germes responsables peuvent également entraîner une septicémie ou un empoisonnement du sang.
Trois bactéries sont généralement mises en cause :
1.L’Haemophilus influenzae
Il s‘agit d’une bactérie qui appartient aux bactéries de la flore des voies respiratoires supérieures. La contamination se fait généralement par des gouttelettes en suspension dans l’air ou après un contact avec des sécrétions respiratoires. Le nourrisson semble relativement protégé durant les premiers mois de sa vie notamment grâce aux anticorps maternels. La vaccination chez les enfants n’est pas encore optimale chez nous mais on constate une incidence considérablement réduite de la maladie suite à une telle sensibilisation chez les enfants.
2.Le méningocoque
Chez 20 à 25% de la population en bonne santé, on retrouve des méningocoques dans les voies respiratoires supérieures. La contamination se fait via des gouttelettes respiratoires. L’incidence augmente en hiver vu la recrudescence des infections des voies respiratoires. Après avoir colonisé les voies aériennes supérieures, le méningocoque peut rester très longtemps asymptomatique. Certains porteurs peuvent donc développer une résistance voire une immunité. Si ce n’est pas le cas, la bactérie atteindra, via la circulation sanguine, les méninges.
Depuis la généralisation de la vaccination contre la méningite Hib (Haemophilus influenzae de type B) en Belgique, les méningocoques sont les principaux agents contaminants. En Belgique, l’incidence est passée de 1 cas sur 100.000 en 1991 à 3 cas sur 100.000 en 1999. La mortalité est située entre 5 à 10%. La plupart des cas sont recensés chez des enfants de moins de 4 ans. On recense également un second pic chez de jeunes adultes et des ados.
On dénombre 13 séro-groupes différents de méningocoques. Chez nous, ce sont surtout les groupes B, C et un peu Y qui sont présents. Dans le courant des années 90, on a assisté en Belgique à une augmentation significative et croissante du nombre d’infections à méningocoques. C’était essentiellement dû au séro-groupe B. Depuis quelques années, on observe que le séro-groupe C est de plus en plus souvent responsabledes infections (environ 30% des infections en 2000 et en 2008 jusqu’à 50 à 60%) avec un taux de mortalité de l’ordre de 10% !
3.Les pneumocoques
Streptococus pneumoniae est un bacille à Gram positif. Le pneumocoque appartient à la flore bactérienne de la bouche et de la sphère ORL. La colonisation démarre peu de temps après la naissance et aura une prévalence élevée pendant la scolarité. Enfin, elle diminuera graduellement jusqu’à atteindre 5 à 25% chez les adultes. La colonisation est généralement asymptomatique. La contamination se fait par la propagation de gouttelettes en suspension dans l’air que l’on respire mais également via des contacts étroits entre les personnes. Un pic est enregistré en hiver. L’infection endogène se loge au niveau des voies respiratoires inférieures (pneumonie) en migrant vers l’oreille (otite de l’oreille moyenne) ou en infectant la circulation sanguine (méningite).
Notez que les pneumocoques sont responsables d’environ 30% des cas de méningite. Une méningite ou inflammation des méninges suite à un pneumocoque est la forme la plus sévère des méningites bactériennes. Mortalité et morbidité sont très élevées surtout en dessous de l’âge de 5 ans et après 65 ans. La mortalité sera d’environ 17% chez les enfants en maternelle et chez les nourrissons. Parmi les enfants qui survivent à une méningite causée par des pneumocoques, 36% garderont des séquelles neurologiques comme par exemple une paralysie, des troubles neurologiques ou une perte de l’audition.
En 1999, on enregistrait en Belgique 1400 cas de méningite à pneumocoque, ce qui représente une stabilisation d’une prévalence à la hausse qui a démarré dans le courant des années 90.
La méningite virale
Cette forme-ci apparaît plus fréquemment que la bactérienne. La méningite d’origine virale est en général une maladie bénigne bien que l’évolution de la maladie puisse varier sérieusement d’un patient à l’autre et qu’elle dépendra de la manière dont les méninges et le tissu cérébral auront été touchés ou pas. Si le tissu cérébral n’a pas été touché, le taux de mortalité sera inférieur à 1%. Certaines personnes garderont néanmoins des séquelles à vie comme par exemple de fortes céphalées, une fatigue intense et des problèmes de concentration.
Selon la gravité du portrait clinique, on pourra même administrer un traitement à domicile mais dans la plupart des cas une hospitalisation sera requise et, même un séjour aux soins intensifs. Cette forme virale de méningite ne pourra pas (contrairement à la forme bactérienne) être traitée par antibiotiques.
La méningite virale est causée par le virus de la Coxsackie et les entérovirus. Même si les cas sont rares, il peut arriver que la méningite virale apparaisse suite à une infection par le virus simplex, une varicelle, la rougeole ou encore les oreillons. La vaccination ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ainsi que la vaccination contre la poliomyélite et celle contre la varicelle (non-obligatoire chez nous) peuvent permettre d’enrayer la contamination.
Champignons
Certains champignons peuvent occasionner une méningite, c’est par exemple le cas du Candida albicans.