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Oui, le poisson est bon pour la mémoire
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Manger du poisson contribue à ralentir le déclin cognitif, et en particulier celui de la mémoire. Plus on en consomme, mieux on se porte.
Comme l’explique le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine), cette association a fait l’objet de nombreuses recherches, mais beaucoup présentaient des « errances méthodologiques » qui faisaient douter de leur fiabilité. Tel n’est pas le cas, ajoute-t-il, de cette méta-analyse réalisée par une équipe franco-américaine, qui a croisé les résultats de cinq études « sérieuses », regroupant au total quelque 24.000 seniors. Ils ont été suivis pendant une période médiane de quatre à neuf ans.
Des analyses statistiques complexes établissent une relation entre la consommation de poisson et la rapidité du déclin cognitif, avec un effet plus marqué dans le domaine de la mémoire. Ainsi, par rapport à une consommation égale ou inférieure à une portion par semaine, le fait de manger quatre portions ou davantage de poisson se traduit par un ralentissement du déclin de la mémoire équivalant à quatre années d’âge. On sait que les oméga-3 des poissons gras (hareng, saumon, sardine…) peuvent jouer un rôle favorable sur ce plan (comme dans la prévention cardiovasculaire), mais ils ne peuvent pas constituer l’intégralité des apports : il est recommandé de manger du poisson gras une ou deux fois par semaine, et de compléter par d’autres espèces.
Quatre portions, sur un total de quatorze repas hebdomadaires (hors petits déjeuners), ce n’est pas insurmontable.