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Décès du conjoint : attention aux problèmes cardiaques
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La perte du partenaire augmente considérablement le risque de fibrillation auriculaire (atriale) chez le veuf ou la veuve. Une surveillance est nécessaire.
La fibrillation auriculaire est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque : le cœur s’emballe et bat de manière totalement irrégulière. Les conséquences peuvent être gravissimes, puisque la défaillance cardiaque menace, ainsi que l’accident vasculaire cérébral (AVC), suite à la formation de caillots dans le sang. Une prise en charge est indispensable.
Si la fibrillation auriculaire peut être liée à diverses causes physiques (maladie cardiaque, hyperthyroïdie…), la violence du choc émotionnel et la sévérité du stress provoqués par la disparition du conjoint augmentent nettement le risque. C’est ce que constate cette équipe danoise (université d’Aarhus) qui a analysé des données concernant quelque 200.000 personnes, veufs et veuves, célibataires, ou en couple.
Le résultat montre que la perte de l’être cher accroît considérablement le risque de fibrillation atriale dans les deux semaines qui suivent le décès. Le sur-risque diminue ensuite de manière graduelle (il disparaît quasiment après un an), sachant néanmoins qu’il est supérieur de 40% après un mois par rapport à ceux qui ne sont pas en deuil, et qu’il est plus élevé chez les moins de 60 ans et en cas de décès non prévisible à court terme.
Les auteurs considèrent que les veufs et les veuves doivent faire l’objet d’une évaluation cardiaque et d’un suivi attentif, afin de déceler l’apparition d’une fibrillation auriculaire et le cas échéant d’instaurer rapidement un traitement.