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Grossesse extra-utérine : causes, symptômes, traitement
dossier La grossesse débute par la fécondation d’un ovocyte par un spermatozoïde dans l’une des deux trompes de Fallope. L’embryon ainsi formé migre ensuite jusque dans la cavité utérine où il s’implante. Mais environ 1 fois sur 100, l’embryon reste bloqué dans la trompe. On parle de grossesse extra-utérine. Il est alors essentiel d’intervenir aussi rapidement que possible pour interrompre son développement car cette implantation anormale présente un risque vital pour la maman.
Symptômes
« Le symptôme le plus caractéristique d’une grossesse extra-utérine est une violente douleur dans le bas-ventre. On retrouve aussi des saignements, des vomissements, de la diarrhée, des évanouissements », explique le Dr Marc Waterkeyn, gynécologue-obstétricien. « Mais certains de ces signes, comme les vomissements, peuvent aussi se manifester de façon tout à fait normale en début de grossesse. Il n’est donc pas toujours facile de savoir quand s’inquiéter. Au moindre doute, je préfère conseiller de consulter. »
En effet, la grossesse extra-utérine peut aller jusqu’à entraîner la rupture de la trompe. Non seulement celle-ci ne pourra alors plus assurer son rôle lors d’une prochaine grossesse. Mais elle risque aussi d’entraîner une grave hémorragie interne pouvant mettre les jours de la maman en danger. La grossesse extra-utérine est à l’heure actuelle la première cause de décès maternel lors du premier trimestre de grossesse.
Une échographie vaginale permet le plus souvent de s’assurer de l’emplacement de l’embryon. Il arrive toutefois qu’il ne soit pas toujours aisé de le visualiser en tout début de grossesse. Il faut alors refaire une échographie quelques jours plus tard. L’examen permet également d’écarter un diagnostic de fausse couche, les symptômes étant quasiment les mêmes.
Voir aussi l'article : Vidéo - Grossesse : pourquoi 3 échographies ?
Facteurs de risque
Les risques de grossesse extra-utérine sont plus élevés lorsque la trompe est abîmée par de l’endométriose, une infection à chlamydia, des antécédents de grossesse extra-utérine ou de chirurgie dans la cavité abdominale (appendicectomie, césarienne...). Voilà pourquoi il est conseillé, dans ces cas de figure, de programmer une échographie dès le résultat du test de grossesse.
Voir aussi l'article : Chlamydia : quels symptômes ?
Traitement
« Quel que soit le moment où l’on intervient, quand un embryon se développe en dehors de la cavité utérine, il est malheureusement impossible d’assurer son bon développement. Mais plus une grossesse extra-utérine sera détectée tôt, moins on fera courir de risques à la maman et plus on aura de chances de sauver la trompe touchée », insiste le Dr Marc Waterkeyn.
Si on est très tôt dans la grossesse et qu'il n’y a aucun signe de risque vital pour la maman (mauvaise tension, sang dans la cavité abdominale), le médecin procède à une injection intramusculaire de methotrexate pour arrêter le développement des cellules embryonnaires qui s’évacueront ensuite d’elles-mêmes. Si le traitement médicamenteux n’agit pas assez vite, s’il y a un risque pour la maman, on intervient chirurgicalement par laparoscopie pour retirer l’embryon, tout en essayant de conserver la trompe.
« Dans les semaines qui suivent, des prises de sang régulières permettront de contrôler la baisse progressive du taux de béta-HCG. Quand ce dernier est à zéro, on a l’assurance qu’il n’y a plus de développement embryonnaire », ajoute le médecin.