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Fausse couche : et la souffrance du père ?
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Une grossesse interrompue (fausse couche ou mort in utero) est toujours une douleur pour les parents. Celle du père reste cependant à mieux explorer.
Une équipe de psychologues australiens (université d’Adélaïde) a rencontré des hommes âgés de 33 à 45 ans, dont la compagne avait connu une grossesse interrompue entre 6 mois et 5 ans plus tôt. Comme l’explique le Journal international de médecine (JIM), ils ont eu tendance à taire leurs sentiments d’autant plus qu’ils se sentent moins légitimes à les exprimer du fait qu’ils n’ont pas eu à éprouver physiquement la perte.
Les offres de soutien psychologique sont diversement appréciées, les groupes de parole ne correspondant pas forcément aux attentes. Certains hommes ont trouvé du réconfort auprès de leur entourage familial, d’autres pas. Le retour au travail est souvent ressenti comme trop précoce, et décevant au regard de l’indifférence des collègues ou d’une attitude forcément très éloignée de celle adoptée lors de l’annonce de la naissance d’un enfant.
Il s’avère que la plupart de ces hommes auraient aimé pouvoir parler de leur situation avec d’autres hommes, plus précisément des professionnels de la santé masculins. Et ils auraient souhaité que cela aille de soi. « Si les conséquences psychologiques des pertes de grossesse sont reconnues depuis plusieurs décennies chez les femmes », poursuit en substance le JIM, « ces témoignages démontrent, si cela était nécessaire, qu’un grand travail reste à faire pour mieux prendre en considération ces hommes qui, eux aussi, ont perdu un enfant ».