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Covid-19 : vers un baby-boom en 2022 ?
news On le sait aujourd’hui, le baby-boom post-Covid annoncé en 2021 n’a pas eu lieu. C’est même la tendance inverse qu’on observe dans le monde entier, en tout cas dans les pays développés. Mais qu’en est-il de 2022 ?
« Baby-krach », « baby-bug », « baby-flop » : les expressions ne manquent pas pour décrire la tendance à la baisse des naissances dans les pays riches, entamée depuis plusieurs années et mise en exergue par les chiffres post-(premier) confinement. Car l’année dernière, au plus fort de la crise sanitaire due au coronavirus, certains avaient prédit un baby-boom en 2021. L’analyse était simple, pour ne pas dire simpliste : le fait de rester à la maison, ensemble, allait favoriser la fréquence des rapports sexuels.
Baby krach en 2021
Mais de nombreuses études mondiales réalisées sur la sexualité pendant le Covid ont montré que les choses n’étaient pas si simples. D’une étude française sur les impacts du confinement sur la sexualité publiée en septembre 2020, il ressort ainsi que le confinement a eu un impact direct sur la libido et la fréquence des rapports sexuels, selon que le confinement a été vécu de manière positive ou négative. Les chercheurs ont analysé 844 questionnaires remplis par environ la moitié de personnes confinées en couple et l’autre moitié de personnes confinées seules. Presque la moitié des participants ayant bien vécu la situation ont déclaré avoir fait l’amour autant que d’habitude, quand près de 30% d’entre eux ont déclaré avoir eu davantage de rapports. Sans surprise, la tendance s’inverse pour les personnes ayant vécu le confinement de manière négative : 36,7% d’entre elles ont indiqué avoir moins fait l’amour qu’habituellement. A noter qu’une majorité de personnes a dit avoir vécu le confinement de façon négative. Les seuls qui, en majorité, ont vécu le confinement positivement sont les hommes en couple.
Début 2021, les données démographiques des pays européens et des Etats-Unis ont confirmé que la promiscuité forcée du confinement n’avait pas mené à plus de bébés. Au contraire, l’Italie, la France ou l’Allemagne ont enregistré une baisse flagrante de la natalité parfois jamais vue depuis les années 70 ou la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec une baisse de 13% des naissances en France enregistrée en janvier 2021.
Vers un baby-boom en 2022 ?
Comme une lumière au bout du tunnel, neuf mois après la fin du premier confinement, la France et la Belgique ont enregistré un pic des naissances en mars et avril 2021. Si les données démographiques de la Belgique n’étaient globalement pas aussi catastrophiques que ses voisins directs - malgré son suivi de la tendance européenne d’une natalité à la baisse - les chiffres mis à jour en mai dernier par Statbel avaient montré une légère hausse en Flandre et en région wallonne, tandis que la tendance était toujours à la baisse dans la région de Bruxelles-Capitale.
Cette reprise semble ne pas se confirmer en mai, mais les démographes, optimistes, misent sur un rebond de la natalité caractéristique d’une sortie de crise qu’on observe traditionnellement après une guerre ou une dépression économique. Ils espèrent que les projets bébé mis à mal lors de la situation sanitaire inédite du premier confinement verront le jour cette année, pour donner naissance à des bébés en 2022. Certains experts sont plus prudents : ce n’est pas tout à fait comme si la guerre était finie. La crise Covid est une crise qui dure. Ce rebond tant attendu pourrait donc n’arriver que dans quelques années...
Voir aussi l'article : Couples et célibataires : comment la Covid-19 a changé la sexualité