Gueule de bois : douloureuse mais aussi vicieuse

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news Les effets d’une consommation excessive d’alcool persistent bien plus longtemps qu’on ne l’imagine : les capacités du cerveau sont affectées même quand la gueule de bois s’est dissipée.

Le fait que l’alcoolémie (le taux d’alcool dans le sang) soit redescendue à zéro ne signifie pas que tout soit rentré dans l’ordre. Alors que les manifestations aiguës caractéristiques de la gueule de bois – fatigue, nausées, maux de tête, bouche sèche… - se sont estompées, le cerveau n’a pas pour autant retrouvé tout son entrain.

Une équipe de l’université de Keele (Angleterre) a voulu mieux cerner cet impact et a mené des tests neuropsychologiques sur un groupe de volontaires, selon qu’ils avaient ou non consommé trop l’alcool la veille.
Les résultats préliminaires (l’étude se poursuit) indiquent que les fonctions les plus affectées pendant une période significative (et donc même bien après retour au « zéro alcool ») relèvent de la mémoire de travail, c’est-à-dire celle qui s’occupe du traitement, du maintien et du rafraîchissement des informations à très court terme. Exemples : retenir un numéro de téléphone le temps de le composer, répondre successivement à deux interlocuteurs qui viennent de parler de choses différentes, se répéter le nom d’une rue inconnue où l’on veut se rendre, ne pas être distrait par des chuchotements lors d’un speech, procéder à du calcul mental… En somme, la mémoire de travail fait le tri en continu, et stocke pendant une brève durée ce qu’elle considère comme le plus pertinent.

Un phénomène encore mystérieux


Les expériences montrent que « l’après gueule de bois » s’accompagne d’une baisse de 5 à 10% des performances de la mémoire de travail et d’une augmentation de 30% des erreurs réalisées par les participants lors d’une série d’exercices mentaux. Et cet effet négatif s’observe (avec des nuances cependant) quels que soient l’âge et le sexe.

Les auteurs indiquent que ces travaux permettent non seulement de mieux cerner les effets directs et indirects de la gueule de bois, mais qu’ils aideront à mieux comprendre les mécanismes qui en sont à l’origine, et qui demeurent assez mystérieux. Déshydratation, action des substances contenues dans l’alcool (éthanol, méthanol…), hypoglycémie… : sans doute un peu de tout cela, et l’on sait combien les mélanges peuvent être dévastateurs.

Source: The Telegraph (www.telegraph.co.uk) via Maxi Sciences

Dernière mise à jour: août 2015

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