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Appendicite : le test du dos d’âne
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L’accentuation de la douleur abdominale en roulant sur un dos d'âne peut-elle être considérée comme un élément du diagnostic d’appendicite ?
« Des patients présentant une appendicite ont rapporté une majoration de leurs douleurs en passant en voiture sur un ralentisseur. Au point que certains médecins recherchent ce phénomène à l’interrogatoire, lui attribuant un puissant pouvoir diagnostique. Qu’en est-il ? »
C’est l'interrogation que soulève le Dr Emmanuel de Vie (Le Quotidien du Médecin). Pour y répondre, il fait référence à une étude conduite dans le Buckinghamshire, un comté du sud-est de l’Angleterre parsemé de dos d’âne en tous genres (longueur, hauteur…). Une équipe de l’université d’Oxford a considéré, durant une période de quelques mois, tous les patients pris en charge par une équipe chirurgicale de garde pour suspicion d’appendicite, et adressés par un médecin généraliste ou un urgentiste.
Quatre questions spécifiques ont été posées à ces patients (âgés de 17 à 76 ans) :
• le mode de transport vers l’hôpital,
• le passage sur des ralentisseurs,
• les douleurs pendant le trajet
• et les modifications de la douleur en passant sur les dos d’âne.
Parmi la centaine de personnes inclues dans cette étude, une soixantaine avaient effectivement roulé sur des ralentisseurs et la moitié ont subi une appendicectomie.
Que retient le Dr De Vie, après croisement de toutes les données ? Que le « test du ralentisseur » est essentiellement pertinent pour l’exclusion d’un diagnostic d’appendicite. En d’autres termes, le fait de ne pas ressentir davantage de douleurs au moment de rouler sur un dos d’âne permet d’écarter, dans la majorité des cas, une appendicite. Sachant, et c’est heureux, qu’aucun médecin ne s’arrête à cela.
[Source : British Medical Journal]