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Médicaments contre l’hypertension : aussi contre la dépression ?

news Les antihypertenseurs n’augmenteraient pas le risque de développer une dépression. Au contraire : certains de ces médicaments exerceraient même un effet protecteur.
L’hypertension artérielle est associée à un risque accru de souffrir de symptômes dépressifs, mais la place des médicaments antihypertenseurs dans ce processus est mal connue. Une équipe danoise (université de Copenhague) s’est penchée sur le sujet dans le cadre d’une étude de grande envergure : près de 4 millions de patients suivis pendant dix ans.
Un guide lors de la prescription
Les quatre grandes classes d’antihypertenseurs ont été évaluées, comprenant 41 médicaments parmi les plus prescrits.
• inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) et antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA-II)
• antagonistes du calcium (inhibiteurs calciques)
• bêta-bloquants
• diurétiques
Premier enseignement : aucun de ces médicaments n’augmente le risque de dépression. Ensuite, il s’avère que le traitement en continu avec certains d’entre eux est même associé à une baisse « significative » du risque dépressif : deux agents de l’angiotensine (énalapril et ramipril), trois antagonistes du calcium (amlodipine, vérapamil et des combinaisons contenant du vérapamil) et quatre bêta-bloquants (propranolol, aténolol, bisoprolol et carvédilol).
Les chercheurs expliquent : « Ces données devraient être utilisées dans la pratique quotidienne afin de guider les médecins lors de la prescription d’un médicament antihypertenseur à un patient présentant un risque de dépression, en particulier en cas d’antécédents dépressifs ou anxieux ».
Concernant les mécanismes protecteurs qui entrent en jeu, les auteurs renvoient vers un effet anti-inflammatoire qui pourrait agir sur les deux maladies. Mais ce n’est qu’une hypothèse, qui n’explique pas la raison pour laquelle seuls certains antihypertenseurs (et pas les autres d’une même classe) présentent ce double effet.