L'hyper attachement : une réelle souffrance pour le chien

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news Lorsque leur maître les quitte, certains chiens manifestent une profonde angoisse, qualifiée d'anxiété de séparation. Comment réagir ?

Destructions, souillures, aboiements, gémissements interminables, et même automutilation : ces réactions ne sont pas rares, loin s’en faut. On apprend d’ailleurs qu’il s’agit de l’un des motifs les plus fréquents de consultation pour trouble du comportement.

Pourquoi ?

En arrivant pour la première fois à la maison, un chiot brutalement séparé de sa mère et de sa fratrie va chercher à créer des liens – propres à la meute - avec les membres de la famille. Et avec une personne en particulier : son maître, le dominant.

La chienne commence à rompre cet attachement étroit lorsque le chiot atteint trois ou quatre mois, et définitivement à la puberté (l’âge varie selon les races). C’est ici qu’intervient le risque d’hyper attachement : si le maître ne procède pas de la même manière, s’il laisse passer le temps et ne se préoccupe que trop tardivement de l’importance de cette « rupture », le mal est fait. C’est dans ce contexte, pour citer cet exemple, qu’il est formellement déconseillé de laisser un chiot dormir dans la chambre, qui doit être réservée aux dominants.

Que se passe-t-il dans la tête du chien ?

En fait, il ne comprend pas le déroulement des événements. Conscient de l’anxiété de son chien, le maître va avoir tendance à le rassurer (paroles, caresses…) avant de partir. Erreur, dans la mesure où l’animal est confronté à un insurmontable paradoxe : une attitude affectueuse, suivie par une séparation. A son retour, le maître constate que le chien lui fait la fête, se réjouit de le revoir. C’est une interprétation « humaine » : en fait, le chien questionne, interroge sur ce qui a motivé la séparation et appelle à ce que cela ne se reproduise pas. Le caresser à ce moment-là revient à lui indiquer que le message a été reçu et que cela n’arrivera plus. Le gronder en raison des dégâts ? Ce n’est pas très utile, puisqu’à vrai dire, il ne se souvient probablement plus qu’il les a commis.

Que faire ?

Les comportementalistes avancent une série de conseils.

• Sortir le chien un quart d’heure avant le départ (idéalement pour faire ses besoins), et l’ignorer une fois rentrés. Ensuite, partir comme si de rien n’était.
• Au retour, ne pas prêter attention aux manifestations du chien. Ne pas le rassurer, ne pas lui crier dessus, de ne pas ramasser ses déjections devant lui. Pas évident, mais important.
• Lorsque le chien est apaisé, aller vers lui. L’initiative doit venir du maître, pas de l’animal.
A titre d’entraînement, dira-t-on, s'en aller et revenir à plusieurs reprises, tout en ignorant les réactions du chien.
• Pour rompre l’hyper attachement (et cela rejoint un point précédent), il est crucial de ne pas répondre à toutes les sollicitations du chien. A nouveau, c'est le maître qui décide.

Si ces quelques techniques ne donnent pas de résultat, des traitements peuvent être envisagés.



Dernière mise à jour: mars 2013

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