Comment comprendre ce que vous dit votre chat
dossier Le chat dispose d’une palette de moyens d’expression. Comment interpréter ses miaulements, ses postures ? Chaque animal présente évidemment certaines particularités, mais on peut néanmoins identifier une série de constantes.
Le miaulement
On considère que le « langage » du chat adulte comprend seize vocalises, pour neuf chez le chaton. La tonalité est l’élément-clé.
• Les miaulements sont espacés par de courtes périodes de silence (miaulements en boucle) : la situation est plutôt positive, excitante.
• Les miaulements sont brefs, avec des silences plutôt prolongés : c’est davantage un appel au secours (les chatons procèdent de cette manière pour alerter leur mère).
• Les ronronnements traduisent généralement une sensation de plaisir, de bien-être, mais peuvent aussi exprimer de l’anxiété (le chat s’auto-rassure, en quelque sorte).
• Les sifflements indiquent la peur ou la colère : prudence.
• Le chat miaule tout en claquant des dents : il guette une proie (ou s’impatiente alors que vous lui préparez son repas).
Les oreilles
• Elles sont orientées vers l’avant : le chat est en état de concentration, à l’affût des signaux d’alerte.
• Elles sont tournées vers l’arrière : l’attitude est à la fois défensive et offensive. Attention à l’attaque (surtout si les oreilles sont plaquées).
• Elles sont droites : le chat est en confiance, calme, il écoute les bruits de son environnement, les oreilles sont légèrement pointées vers l’avant et elles bougent indépendamment l’une de l’autre.
La queue
• Son balancement n’est pas évident à interpréter, puisqu’il peut aussi bien traduire une émotion positive que négative. Si elle s’agite beaucoup, cela penche plutôt pour l’agacement.
• Lorsque les poils de la queue se hérissent, ce n’est pas bon signe (le chat se sent agressé).
• La queue relevée à la verticale est caractéristique d’une émotion positive, d’une approche en confiance (c’est la manière dont le chat accueille son maître, avant de se frotter contre ses jambes).
• La queue à l’horizontale peut être considérée comme un signe neutre.
• La queue basse et entre les pattes exprime l’entière soumission.
La posture générale
Extrêmement importante.
• La peur (ou la méfiance) se manifeste par des oreilles couchées, le cou renfoncé, les pattes repliées, la queue plaquée sur le sol et agitée de petits mouvements nerveux.
• La colère se traduit par le corps qui s’élève, la queue qui forme un arc, les crocs mis en évidence, les griffes sorties et les moustaches en arrière.
• La détente est perceptible lorsque l’animal est couché sur le flanc et que sa queue effectue des mouvements lents et amples. Prudence toutefois : un chat couché peut préparer une attaque (les pupilles se dilatent et les oreilles sont orientées vers l’arrière).
• Le corps baissé et les oreilles couchées traduisent le remord, la honte, la culpabilité (en mode chat, bien entendu).
Les yeux
• Un chat qui ferme les yeux avant de les rouvrir exprime sa confiance, puisqu’il se place ainsi en état de vulnérabilité. Le maître peut à son tour lui envoyer le même signal.
• Si les pupilles sont dilatées, le chat est en état d’excitation (colère, peur, vigilance extrême…). Il en va de même si les paupières sont grandes ouvertes.
L’odeur
Les chats ne communiquent pas avec l’homme par l’odeur, ou plutôt l’homme n’est pas un destinataire suffisamment « sensible » au langage des phéromones.
En se frottant aux humains (ce qui exprime aussi son attachement) et aux objets, le chat crée un univers odorant qui le rassure. Il évolue ainsi dans un espace familier, tranquillisant. Ce qui revient aussi à dire qu’en cas de changements importants (déménagement, déplacement de meubles…), cela le perturbe considérablement.
Le griffage
La hantise de bien des maîtres.
Ce comportement n’est pas lié à l’envie de tout démolir ou au seul souci de limer ses griffes : le griffage d’un meuble doit être considéré comme un repère visuel pour le chat. La trace odorante vient compléter ce marquage territorial. Pour qu’il soit efficace, il est important que le griffoir soit placé à un endroit stratégique, à savoir à proximité des lieux de repos (le griffage intervient souvent au réveil) ou de passage habituels.