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Accident vasculaire cérébral (AVC) : causes, symptômes et traitement
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L'accident vasculaire cérébral (ou attaque cérébrale) survient lorsqu'une partie du cerveau est privée d'oxygène en raison d'une interruption de la circulation sanguine. Une prise en charge rapide est cruciale. Cette condition peut entraîner des séquelles neurologiques graves, voire la mort.
En Belgique, 29 000 patients en moyenne sont admis à l’hôpital chaque année avec un diagnostic principal d’accident vasculaire cérébral. Il s'agit de la deuxième cause de décès dans le monde. Causes, symptômes, traitement, que faut-il savoir sur l'AVC ?
Qu'est-ce qu'un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit lorsque certaines parties du cerveau ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène et de nutriments en raison d’une interruption de la circulation sanguine. Privées d’oxygène, les cellules cérébrales commencent à mourir rapidement, entraînant des déficits neurologiques soudains, comme des troubles de la parole, de la vision ou de la motricité.
On distingue deux types principaux d’AVC :
- AVC ischémique (infarctus cérébral) : Il représente environ 80 % des cas. Il est causé par l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin (thrombus). Cette obstruction prive une zone du cerveau d’oxygène et de nutriments, provoquant la mort progressive des cellules cérébrales.
- AVC hémorragique (hémorragie cérébrale) : Environ 20 % des cas. Il résulte de la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, entraînant une hémorragie qui comprime les tissus cérébraux et perturbe leur oxygénation.

© Getty Images - Différence entre un AVC ischémique (à gauche) et hémorragique (à droite)
Symptômes d'un AVC
Une réaction rapide est vitale lorsque se déclarent les signes de l'AVC. Les symptômes apparaissent soudainement et varient selon la zone du cerveau touchée. Les principaux signes à surveiller sont :
- Une faiblesse musculaire ou une paralysie d’un bras, d’une jambe ou du visage, le plus souvent d’un seul côté du corps.
- Une perte de sensibilité ou un engourdissement affectant un membre ou une partie du visage.
- Des troubles de la vision : une perte de la vision d’un œil (cécité unilatérale), perte de la moitié du champ visuel de l'œil ou encore vision double.
- Des troubles du langage : des difficulté à articuler, à trouver ses mots, à prononcer correctement des phrases ou à comprendre ce que disent les autres.
- Des troubles de l’équilibre ou de la coordination des bras et des jambes.
- Des troubles de la vigilance pouvant aller de la somnolence au coma.
- Un mal de tête soudain, intense et inhabituel, surtout dans le cas d’un AVC hémorragique.
![]() La règle FAST pour agir vite Pour retenir facilement les principaux signes d’alerte, les médecins recommandent la règle FAST :
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Mini-AVC (Accident Ischémique Transitoire - AIT) : signal d'alerte
Parfois, l’obstruction de l’artère cérébrale régresse spontanément. La circulation sanguine reprend et les symptômes disparaissent. On parle alors d'AIT : accident ischémique transitoire ou de mini-AVC. Les symptômes sont identiques à ceux d’un AVC — faiblesse musculaire, troubles du langage, perte de vision, déséquilibre — mais ils disparaissent généralement en moins de 20 minutes.
Un AIT est un signal d’alarme majeur. Le risque de faire un AVC dans les suites immédiates d'un AIT est élevé : environ 5 % dans les 48 premières heures et jusqu’à 10 % dans la semaine ou le mois qui suit.
Même si les symptômes disparaissent rapidement, il faut agir comme s’il s’agissait d’un vrai AVC : appelez immédiatement le 112.
Symptômes d'un AIT :
- Engourdissement ou faiblesse soudaine d'un côté du visage, du bras ou de la jambe.
- Difficulté soudaine à parler ou à comprendre le langage.
- Perte soudaine de la vision d'un œil ou des deux.
- Perte soudaine d'équilibre ou de coordination.
Il est essentiel de consulter immédiatement un professionnel de santé après un AIT pour évaluer les risques et mettre en place des mesures préventives.
Voir aussi l'article : Des signes avant-coureurs jusqu’à 10 ans avant l'AVC
Causes et facteurs de risque de l'AVC
Les principales causes de l'AVC sont :
- Hypertension artérielle : facteur de risque majeur, l'hypertension non contrôlée peut endommager les vaisseaux sanguins du cerveau.
- Athérosclérose : l’athérosclérose se produit lorsque des dépôts graisseux s'accumulent dans les artères, entraînant leur rétrécissement et augmentant le risque de formation de caillots.
- Fibrillation auriculaire : il s'agit d'un trouble du rythme cardiaque qui peut provoquer la formation de caillots sanguins dans le cœur, lesquels peuvent migrer vers le cerveau.
- Diabète : il augmente le risque de maladies vasculaires, y compris les AVC.
- Tabagisme : le tabac endommage les vaisseaux sanguins et augmente le risque de formation de caillots.
- Obésité et sédentarité : ces deux facteurs contribuent à l'hypertension, au diabète et à l'athérosclérose, augmentant ainsi le risque d'AVC.
- Antécédents familiaux : un historique familial d'AVC peut augmenter le risque individuel.
Traitement et prise en charge de l'AVC

Une hospitalisation est indispensable.
Le traitement consiste à rétablir la circulation le plus rapidement possible. Les solutions (médicaments et/ou interventions) varient en fonction du type d'AVC et de sa cause.
1. Thrombolyse intraveineuse
La thrombolyse consiste à administrer un médicament qui va dissoudre le caillot sanguin qui empêche le sang de circuler. Elle doit être réalisée le plus rapidement possible et au moins dans les 4h30 qui suivent l'apparition des symptômes. Il augmente de 30 % les chances de récupération complète ou avec seulement de légères séquelles.
2. Thrombectomie mécanique
La thrombectomie est une procédure qui consiste à retirer le caillot sanguin à l'aide d'un cathéter que l'on introduit dans l'artère fémorale. Elle est indiquée lorsque la thrombolyse ne suffit pas et doit être réalisée de préférence dans les 6 heures après l'AVC, mais elle est possible jusqu'à 24 heures après l'apparition des symptômes. En Belgique, des centres spécialisés, appelés centres S2, sont habilités à réaliser cette intervention.
3. Traitement des AVC hémorragiques
Pour les AVC hémorragiques, le traitement se concentre principalement sur le contrôle de la pression artérielle du patient. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Rééducation et suivi
Après un AVC, la rééducation est essentielle pour récupérer les fonctions perdues. Elle peut inclure la physiothérapie, l'orthophonie et la neuropsychologie. Des dispositifs innovants, tels que la stimulation du nerf vague (SNV), sont également explorés pour améliorer la plasticité cérébrale et favoriser la récupération fonctionnelle.
Prévention : comment réduire les risques ?
Plusieurs facteurs de risque modifiables peuvent être contrôlés pour prévenir un AVC :
- Arrêter de fumer réduit considérablement le risque d’AVC.
- Adopter une alimentation saine, riche en fruits et légumes, protège le cerveau et le cœur.
- Pratiquer régulièrement une activité physique améliore la circulation sanguine et diminue le risque.
- Limiter l’alcool aide à contrôler la pression artérielle et à prévenir l’AVC.
- Surveiller sa tension artérielle permet de détecter l’hypertension, principal facteur de risque.
- Contrôler son cholestérol réduit la formation de plaques dans les artères.
- Maintenir un poids santé diminue les risques liés à l’obésité, comme l’hypertension et le diabète.
- Gérer le diabète avec un suivi régulier et un bon contrôle de la glycémie.
- Entretenir sa santé bucco-dentaire car certaines infections augmentent le risque d’AVC.
- Consulter régulièrement son médecin pour détecter et traiter précocement les facteurs de risque.
Voir aussi l'article : 10 conseils pour réduire le risque d'AVC
Sources :
https://www.belgiqueenbonnesante.be
https://www.inserm.fr
https://liguecardioliga.be
https://www.belgianstrokecouncil.be
https://www.chuliege.be
https://www.saintluc.be