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Devenir centenaire peut paraître séduisant pour l’adulte jeune ou d’âge moyen. Mais qu’en pensent les personnes (beaucoup) plus âgées ?
L’âge avancé, avec ce qu’il comporte comme réalités personnelles (la santé, en particulier), familiales et sociales, fait envisager le cap des 100 ans avec un regard singulier. Une équipe finlandaise (université d’Helsinki) a souhaité explorer le sujet en profondeur, et a interrogé quelque 1500 personnes âgées de 75 à 96 ans. Question simple : « Voudriez-vous vivre 100 ans, et pourquoi ? ». Un tiers des participants (33%) ont répondu par l’affirmative. Il s’agissait surtout des plus âgés, en majorité des hommes, et de personnes qui évaluaient leur état de santé de manière optimiste.
Comme l’explique le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine), ce souhait de devenir centenaire était le plus souvent assorti d’une condition sine qua non : « Oui, si je reste en bonne santé ». Parmi les raisons invoquées pour vouloir atteindre les 100 ans, on relève notamment la curiosité, ainsi que le désir de continuer à jouer un rôle important pour les autres, dans une existence qui garde tout son sens.
Les personnes qui ont répondu par la négative évoquent des raisons diverses et variées, souvent imbriquées, poursuit le Dr Tellier : crainte du handicap, répugnance à devenir un fardeau, perte d’autonomie, peur de la souffrance physique, hantise de la solitude, absence de contrôle sur son avenir, sentiment d’accomplissement…
« Les motifs qui sous-tendent la volonté de vivre longtemps méritent d’être pris en compte, mais ceux qui incitent à penser différemment, pour évidents qu’ils soient, doivent susciter autant la réflexion », observe le Dr Tellier. « Les questions relatives au grand âge sont énormes et les solutions se trouvent encore au stade de la gestation, alors qu’il y a urgence. »
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