Savoir écouter les autres, c'est une vraie force

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news Savoir rester à l’écoute les autres et accepter que leurs arguments puissent être aussi pertinents que les nôtres : cette attitude présente de nombreux aspects positifs.

Cette équipe américaine (Duke University) définit schématiquement l’humilité intellectuelle comme la capacité à reconnaître que nos croyances puissent être erronées : elles ne le sont peut-être pas, mais on n’écarte pas d’un revers de main les opinions contraires. Ceci ne signifie pas qu’une personne avec un haut degré d’humilité intellectuelle soit dénuée de convictions : elle en porte, et elles peuvent être très fortes, mais elle n’exclut pas d’office celles des autres, au contraire d’un comportement arrogant.

Les chercheurs ont réalisé quatre expériences destinées à mieux cerner ce trait de personnalité et ses implications. Que constate-t-on ?

Etude 1° - L’humilité intellectuelle est associée à de nombreuses variables liées à l’ouverture d’esprit, la curiosité, l’acceptation de l’ambiguïté et le (non-) dogmatisme.
- Les participants avec un haut degré d’humilité intellectuelle présentent moins de rigidité par rapport à la foi et sont moins enclins à juger les autres sur base de leurs opinions religieuses.
- L’humilité intellectuelle permet de mieux accepter qu’un politicien puisse changer d’avis, et dès lors conduit moins à considérer qu’il fait volte-face (« flip-flopping »).
- L’humilité intellectuelle place l’individu dans de meilleures dispositions pour évaluer et accepter la force des arguments persuasifs.

Ces caractéristiques permettent un meilleur travail d’analyse et de réflexion, estiment les spécialistes (des psychologues), avec des répercussions positives pour la construction personnelle et sociale, et dès lors dans les sphères privée et professionnelle. Ils considèrent que la capacité d’écoute et d’acceptation (l’ouverture d’esprit) ne constitue certainement pas une faiblesse : il ne s’agit pas de plier face aux arguments d’autorité, mais de se forger son opinion en toute indépendance, en disposant des éléments nécessaires à la compréhension, et n’est-ce pas là l’une des clés de l’intelligence ?

Ils appellent à défendre cette approche dès le plus jeune âge, au sein du milieu familial et dans le cadre du parcours scolaire, et à lutter contre ces stéréotypes qui prétendent que ceux qui affichent des opinions arrêtées sont plus sûrs d’eux, voire plus efficaces.

Source: Journal of Personality and Social Psychology (http://www.apa.org/pubs/jou)

Dernière mise à jour: juin 2017

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