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« Je n’oublie jamais un visage » : OK, mais pourquoi ?
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Nous ne sommes pas égaux devant la reconnaissance des visages. Explication ? Ceux qui les « enregistrent » comme un tout s’en souviennent beaucoup mieux.
Beaucoup mieux, en fait, par rapport à ceux qui voient les visages comme un assemblage, qui en mémorisent certains éléments – en particulier les yeux et le nez - de manière indépendante, et qui doivent réassembler tout cela par la suite.
La première démonstration expérimentale de ce processus a été réalisée par une psychologue de l’université de Pékin, Liu Jia, qui publie ses résultats dans la revue « Psychological Science ». Pour cela, elle a évalué, auprès d’un panel de quelque trois cents volontaires, la capacité à se souvenir de visages entiers, puis à identifier une partie de ceux-ci. Il s’avère que la plupart des participants étaient en mesure, par exemple, de remettre un nez dans son « vrai » visage. Toutefois, au fil des tests, il est apparu que certains des participants manifestaient une mémoire beaucoup plus aiguisée que les autres ; et ne se trompaient jamais, quelle que soit l’expérience à laquelle ils étaient confrontés.
Liu Jia a pu déterminer que ces sujets « captaient » les visages comme un tout, comme un ensemble, et non comme un assemblage de pièces détachées. C’est ce qu’elle qualifie de « mémoire holistique », par rapport à une « mémoire atomistique ». Une faculté qui, ajoute-t-elle, explique la raison pour laquelle certains d’entre nous peuvent affirmer qu’ils n’oublient jamais un visage, alors que pour d’autres, ce sera le classique « cette tête me dit quelque chose… ».