Hausse de tension : quand faut-il vraiment s’inquiéter ?
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En général, une poussée de tension, ou poussée hypertensive, ne présente pas un caractère de gravité. Dans certains cas cependant, des signes de complication sont à considérer comme une urgence.
La poussée hypertensive renvoie à une élévation importante de la pression artérielle diastolique au-delà de 110 mmHg au repos, ce qui peut avoir des conséquences (graves) sur le plan neurologique, rénal et cardiovasculaire. Ainsi que l’explique la revue médicale Prescrire, une poussée hypertensive avec signes évocateurs d’une complication doit être considérée comme une urgence médicale qui justifie une hospitalisation.
Ces signes de complication peuvent être un déficit neurologique, un mal de tête intense avec confusion voire convulsions, un trouble de la respiration ou des râles crépitants, des douleurs thoraciques (zone du cœur) ou encore des nausées et des vomissements. Au-delà du symptôme d’un dysfonctionnement organique critique, les causes d’une hausse de tension peuvent être diverses : arrêt ou mauvaise observance d’un traitement hypotenseur, rétention urinaire, douleur intense, prise de drogue… Certains médicaments peuvent causer une poussée hypertensive : sympathomimétiques, vasoconstricteurs (attention aux décongestionnants nasaux !), antidépresseurs…
Lors d’une poussée hypertensive sans signe de complication, le traitement d’une cause éventuelle et le repos sont souvent suffisants pour faire baisser la pression artérielle. Si la poussée ne cède pas au bout de quelques heures malgré le repos, quelle qu’en soit la cause, débuter ou reprendre un traitement hypotenseur vise un abaissement progressif de la pression artérielle sur un ou deux jours.