Transplantation fécale : pour la colite ulcéreuse aussi ?

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news De nouvelles recherches tendent à démontrer que la bactériothérapie fécale (greffe fécale) pourrait être utile contre la rectocolite hémorragique.

Cette méthode est utilisée depuis plusieurs années chez des patients souffrant d’infection à Clostridium difficile (C. difficile), lorsque la bactérie résiste aux antibiotiques. Le principe consiste à introduire dans l’intestin du malade des selles provenant d’un donneur sain, avec comme intention de restaurer une flore bactérienne équilibrée et performante.

Quelles sont les bonnes bactéries ?


Les résultats en ce qui concerne C. difficile sont spectaculaires, avec un taux de réussite remarquable. La question est de savoir si cette approche pourrait être bénéfique dans d’autres circonstances, et en l’occurrence dans le traitement de la rectocolite hémorragique, ou colite ulcéreuse, une maladie inflammatoire chronique du côlon et du rectum, qui se traduit par des crises (poussées) caractérisées par une série de symptômes : crampes abdominales, sang dans les selles, diarrhée chronique, perte de poids, fatigue, fièvre… Il n’existe pas de traitement curatif, et les recours visent à réduire l’inflammation et à soulager les symptômes.

L’une ou l’autre étude a exploré la piste de la greffe fécale, et c’est ce que viennent à nouveau de faire des chercheurs canadiens (université McMaster). Ils ont procédé sur l'être humain et sur des rongeurs. Chez les patients, les observations montrent que la transplantation fécale aboutit à un taux de rémission « significativement » plus important qu’en cas de greffe d’un placebo (produit neutre), sachant que l’efficacité est directement liée aux types de bactéries présentes dans les selles du donneur. Même constat lorsqu’on procède sur l’animal : l’effet bénéfique se manifeste avec certaines bactéries, mais pas avec d’autres.

Ces travaux semblent donc confirmer l’intérêt potentiel de la modification de la flore intestinale par transplantation fécale pour la prise en charge de la colite ulcéreuse, mais peut-être aussi pour d’autres maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Il reste à affiner tout cela, en particulier pour déterminer au plus près les « bonnes » bactéries à transplanter.

Source: Gastroenterology (www.gastrojournal.org)

Dernière mise à jour: décembre 2015

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