Comment se transmet le papillomavirus (HPV) ?
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Il existe plus de 100 types de papillomavirus humain (HPV). Certains sont très dangereux, puisqu'ils sont clairement identifiés comme un facteur de risque majeur de cancer du col de l'utérus. Quelles sont les voies de transmission du virus ?
Les HPV sont divisés en 3 groupes.
• Ceux à l'origine d'infections de la peau et de l'apparition de verrues, notamment aux pieds.
• Ceux qui provoquent des infections des muqueuses, en particulier dans la région des organes génitaux, et peuvent causer des verrues génitales (condylomes).
• Ceux qui peuvent provoquer une infection des muqueuses dans la région génitale, avec un risque d'évolution cancéreuse.
Le HPV est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes. Il est généralement transmis dès les premiers contacts sexuels. Si vous avez des rapports sexuels avec une personne infectée, vous avez 50 à 60% de risques d’être infecté à votre tour.
• Le contact peau à peau (pubis) suffit pour la transmission, qui peut aussi se produire via les mains ou les jouets sexuels partagés.
• Le risque est particulièrement élevé pour le receveur en cas de sexe anal.
• Le préservatif diminue le risque d’environ 70% mais ne protège pas totalement, parce que le virus ne loge pas seulement dans le vagin : il peut également être transmis par les mains et la bouche.
• Le HPV peut être transmis au foetus pendant la grossesse et/ou l’accouchement, mais la probabilité que cela se produise est faible.
Le virus est très contagieux. On estime que plus de 80% des jeunes hommes et femmes qui ont eu des rapports sexuels ont déjà été infectés par un ou plusieurs types de HPV. Le virus touche principalement les jeunes, mais on peut également être infecté à un âge plus avancé. Le risque d’être infecté plusieurs fois dépend directement de l’activité sexuelle et du nombre de partenaires.
• Chez les femmes, le risque d’infection est le plus élevé avant 25-30 ans. Il diminue ensuite progressivement, avec un deuxième pic de prévalence, mais moins important, après l’âge de 60 ans.
• Chez les hommes, le risque d’infection ne diminue pas avec l’âge.
Le HPV touche davantage les homosexuels et les bisexuels. Les hommes et les femmes qui vivent avec le VIH sont beaucoup plus exposés que les autres.
Quels symptômes ?
La plupart des infections par le HPV ne présentent pas de symptômes et le système immunitaire les combat presque toujours par lui-même. Si ce n’est pas le cas dans les deux ans après l’infection, il y a un risque accru de certains cancers et/ou de verrues génitales. On estime qu’environ 1% de toutes les infections par le HPV causent un cancer et/ou des verrues.
Les raisons pour lesquelles le virus n’est pas toujours éliminé ne sont pas encore claires. On sait que le risque de persistance est plus élevé chez les personnes qui fument, mais aussi chez celles qui prennent certains médicaments, par exemple contre une infection VIH ou après une greffe d’organe.
On ne sait pas déterminer si le HPV disparaît complètement. Il n’est plus actif ni dangereux, mais il peut rester et redevenir actif dans certains circonstances, par exemple en cas de baisse d’immunité.
HPV et cancer
Le nombre de tumeurs associées au HPV chez les hommes et les femmes est estimé à environ 5% du nombre total des cancers dans le monde. Presque 100% de tous les cancers du col de l’utérus sont causés par le HPV. Les infections à HPV sont également associées au cancer du vagin, de la vulve, de l’anus, du pénis et à certains cancers de la bouche et de la gorge.
HPV et verrues génitales
Certains types de HPV causent des verrues anogénitales (condylomata acuminata) et des anomalies bénignes des muqueuses. Ils sont également responsables de près de 100% des cas de de papillomatose respiratoire récurrente (PRR), une affection très grave mais rare, caractérisée par des verrues récidivantes ou des papillomes aux voies respiratoires supérieures, principalement le larynx. Chez les patients infectés par le VIH, les lésions sont plus fréquentes et le nombre de récidives est plus élevé.