- dossierSARM : staphylocoque doré résistant à la méticilline (antibiotique)
- dossierMounjaro pour perdre du poids : disponible en Belgique
- dossierInfections vaginales : différence entre vaginite, candidose et vaginose bactérienne
- dossierSalmonelle, E. coli, H. pylori : les 13 infections bactériennes les plus fréquentes
Incontinence : l'importance des bactéries de la vessie
news
La flore bactérienne présente dans les voies urinaires des femmes souffrant d’incontinence présente des particularités qui pourraient devenir des cibles de traitement.
Ces chercheurs américains (Loyola University Chicago) affirment que c’est la première fois qu’est mis en évidence de manière aussi nette le rôle du microbiote urinaire dans l’incontinence. Le terme microbiote définit l’ensemble des micro-organismes vivant dans un environnement spécifique. Ici, ce sont donc les bactéries qui ont intéressé les spécialistes.
Ils ont analysé des échantillons d’urine (prélevés par sonde dans la vessie) de femmes exemptes d’infections, présentant soit une incontinence d’effort (fuite d’urine lors d’une activité physique, d’un éternuement ou d’une quinte de toux), soit une incontinence par impériosité (pertes liées à un besoin urgent et irrépressible d’uriner). Des sous-groupes ont été constitués, selon qu’il s’agissait principalement, mais pas exclusivement, de l’une de ces deux formes d’incontinence.
Que disent les résultats ? L’enseignement majeur, c’est que les types de bactéries composant le microbiote diffèrent entre les dames souffrant d’incontinence d’effort et celles présentant une incontinence par impériosité, avec aussi une moindre diversité bactérienne en cas d’impériosité. Et la comparaison avec des femmes ne présentant pas de problèmes d’incontinence confirme ces singularités.
Les auteurs de ces travaux estiment que ces observations ouvrent la voie à de nouveaux traitements, qui cibleraient la flore bactérienne avec comme objectif de la rééquilibrer. A l’heure actuelle, la prise en charge repose sur les modifications du mode de vie, les protections, les exercices (rééducation périnéale), certains médicaments, et le cas échéant la chirurgie.