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Hypertension de la grossesse : pourquoi il faut faire très attention
news Lorsqu’elle affecte une femme enceinte, on parle d’hypertension artérielle gravidique. Pendant la grossesse, elle expose la mère et le fœtus à des risques réels, alors que son évolution doit être surveillée de près après l’accouchement.
L’hypertension artérielle gravidique (ou gestationnelle) est définie par une pression artérielle supérieure à 140 / 90 mmHg. En cas de présence de protéines dans les urines (protéinurie), on parle de pré-éclampsie. Ces deux situations doivent être surveillées très attentivement pendant la grossesse, car l’une et l’autre peuvent avoir des conséquences sévères, voire dramatiques (surtout concernant la pré-éclampsie), tant pour la femme enceinte que pour le foetus. On estime que la pathologie hypertensive de la grossesse, quelle qu’en soit la forme, concerne environ 10% des grossesses. Il s’agit de la complication de la grossesse la plus fréquente.
Le traitement de l’hypertension gravidique renvoie avant tout au repos, ainsi qu’à la prise de médicaments antihypertenseurs, avec des examens médicaux réguliers pour en surveiller l’évolution, afin notamment de déceler rapidement une éventuelle protéinurie. Mais qu’en est-il après l’accouchement ?
On sait que l’hypertension gravidique augmente le risque de développer une hypertension artérielle disons classique. Pour affiner cette association, une équipe britannique (St George’s University of London) a examiné des données concernant quelque 8000 mères, dont environ un tiers avaient développé une hypertension gravidique ou une pré-éclampsie.
Que constate-t-on ?
• Dans les deux années qui ont suivi l’accouchement, 28% des femmes qui avaient souffert d’hypertension gravidique ont été diagnostiquées hypertendues, contre 9% parmi celles qui en avaient été exemptes. Cette augmentation du risque est précoce, puisque dans un cas sur cinq, l’hypertension chronique s’installe endéans les six premiers mois après l’accouchement.
• En cas de pré-éclampsie, le risque d’hypertension artérielle est multiplié par sept dans les deux ans après l’accouchement, avec ici aussi des diagnostics précoces (six cas sur dix dans les six mois).
• Les données ne varient pas beaucoup selon que la femme était ou pas hypertendue avant la grossesse.
Ainsi que le résume le Dr Catherine Vicariot (Journal international de médecine) : « Ces résultats confirment la nécessité d’une prise en charge cardiovasculaire précoce des femmes qui ont développé une pathologie hypertensive de la grossesse ». Cette prise en charge repose d’abord sur un suivi étroit, des recommandations hygiéno-diététiques (alimentation, tabac, exercice physique…), et le cas échéant, lorsque le diagnostic d’hypertension artérielle est posé, l’administration de médicaments.
Voir aussi l'article : Complications de la grossesse : attention à votre poids