Mal dormi : le cerveau ne résiste pas aux calories

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Le manque de sommeil a été associé à une augmentation du risque d’obésité, en raison d’une consommation accrue d’aliments hautement caloriques. Mais que se passe-t-il dans le cerveau ?
Pour le savoir, il fallait observer ses réactions, ce qui a été fait par imagerie fonctionnelle (IRMf), qui permet de visualiser l’activité des différentes régions cérébrales grâce à l’enregistrement des variations du flux sanguin. Une équipe de l’université de Californie (Berkeley) a réuni une trentaine d’adultes en bonne santé, et l’expérience s’est déroulée en deux temps, à savoir après une nuit normale de sommeil et après une nuit blanche.
Le lendemain, les participants ont visionné une série d’images d’aliments plus ou moins sains, plus ou moins gras, plus ou moins sucrés, plus ou moins caloriques. Ils devaient exprimer leurs envies et à la fin, ils ont reçu les aliments sur lesquels ils avaient porté leur choix. Pendant la diffusion des images, l’activité cérébrale de chacun a donc été scrutée.Et qu’ont constaté les spécialistes ?
• Que la privation de sommeil engendre une activité réduite dans le lobe frontal, ce qui altère la capacité de jugement et d’autocontrôle, relevant des fonctions complexes et supérieures.
• Que dans le même temps, une nuit blanche s’accompagne d’une suractivité dans les centres de la récompense, avec un besoin accru de « se faire plaisir », en réponse à un besoin « primitif ».
Et de fait, le choix pour des aliments hautement caloriques était nettement plus prononcé après une nuit sans dormir. Les auteurs considèrent que cette altération de l’activité cérébrale contribue à expliquer que les personnes qui accusent un sommeil insuffisant ont davantage tendance à présenter un surpoids.