La crise cardiaque abîme aussi… le cerveau

news L’infarctus du myocarde n’aurait pas que des conséquences néfastes pour le muscle cardiaque, mais abîmerait aussi le cerveau, affirme une équipe du Centre de recherche de l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, dans un article publié par la revue médicale « SLEEP ». Des répercussions qui expliqueraient le syndrome dépressif dont souffrent beaucoup de ces patients, ainsi que les troubles du sommeil qui les affectent.

En fait, expliquent les chercheurs canadiens, l’infarctus provoque à distance la destruction de neurones, notamment dans le tronc cérébral, une zone en lien avec le sommeil. Ils ont démontré que dans les deux semaines qui suivent l’accident cardiaque, les neurones qui contrôlent le sommeil paradoxal (la phase des « rêves dont on se souvient ») étaient moins nombreux. Cette destruction des cellules nerveuses pourrait être engendrée par un mécanisme inflammatoire, explique le magazine « Science et Avenir ». « La crise cardiaque entraîne en effet la libération de plusieurs facteurs qui favorisent l’inflammation des tissus, dont le tronc cérébral, déclenchant la mort prématurée des neurones par apoptose. En fait, ils s’autodétruisent. » Une précédente étude, conduit par la même équipe, avait montré que la zone cérébrale responsable de l’humeur était aussi concernée, ce qui expliquerait l’apparition d’une dépression. Ces découvertes devraient inciter les praticiens à mettre en place un suivi spécifique, dans la mesure, notamment, où un sommeil de mauvaise qualité peut engendre un risque cardiovasculaire, et dès lors être source de complications ou de récidive d’accident cardiaque.



Dernière mise à jour: janvier 2024

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