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Voiture et médicaments : quels sont les dangers ?
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En Belgique francophone, environ un tiers des automobilistes admettent avoir conduit au moins une fois au cours des 12 derniers mois sous l'influence d'un médicament pouvant affecter leur aptitude à la conduite d'une voiture. Quels sont les risques auxquels on s'expose ?
Les médicaments suivants peuvent avoir un effet négatif sur la capacité à conduire.
• calmants et sédatifs (benzodiazépines)
• antiépileptiques
• inhibiteurs de la toux contenant de la codéine
• médicaments prescrits en cas de confusion ou de suspicion de psychose
• antidépresseurs
• médicaments contre le rhume des foins et les allergies, contre les démangeaisons ou le mal des transports
• certains analgésiques tels que la morphine, la codéine, le tramadol...
• gouttes pour les yeux
Les effets négatifs possibles sur l’aptitude à la conduite sont variés.
• effet calmant (somnolence, diminution de l’attention...)
• réactivité moindre
• capacité d’évaluation réduite (par exemple agressivité, euphorie, perte du sens du danger)
• troubles de la vision (vision double, vision floue...)
• troubles de la coordination, faiblesse musculaire
• vertiges
À quelle dose, à quel point et pendant combien de temps le médicament réduit-il l’aptitude à conduire ? Cela varie d’un médicament à l’autre et aussi selon la condition physique de la personne, son âge et la maladie pour laquelle elle est soignée. Attention, certains médicaments ont des effets à long terme. Un somnifère ou un sédatif peuvent provoquer une somnolence le lendemain ou même deux jours plus tard.
Le risque d'accident explose
• Un sirop contenant de la codéine peut avoir les mêmes effets sur la conduite qu’un taux d’alcool entre 0,5 et 0,8, soit 2 à 10 fois plus de risque d'accident. C’est la même chose pour les sédatifs. Si vous combinez médicaments et alcool, le risque peut même être de 20 à 200 fois plus élevé. Il est aussi élevé pour les consommateurs occasionnels et les personnes qui commencent tout juste à prendre le médicament que pour les utilisateurs sur une longue durée. Le risque est également plus élevé si on combine différents médicaments.
• Les conducteurs ayant déclaré avoir été sous l'influence de médicaments au moins une fois ont eu beaucoup plus d'accidents que les autres : 10% contre 6% d'accidents avec dommages corporels et 36% contre 27% d'accidents avec dommages matériels.
• Selon une étude française, la prise de médicaments cause chaque année entre 3 et 4% du nombre total d'accidents de la route. Si vous appliquez cela en Belgique, cela signifie entre 1100 et 1500 accidents par an dus aux médicaments.
• Une étude réalisée voici quelques années dans les services d'urgence de quelques hôpitaux a montré que plus de 7% des conducteurs gravement blessés étaient sous l'influence d'une sédatif ou d'un calmant et plus de 3% sous l'influence de la codéine.
Que dit la loi ?
Il n’existe pas de « test de médicament » comme pour les drogues et l’alcool. Toutefois, en Belgique, la conduite « dans un état autre que l'ivresse du fait de l'usage de médicaments » est punie d'une amende variant de 1600 à 16.000 € et d’une interdiction de conduire de 1 mois à 5 ans, voire définitivement.
Si vous êtes traité avec un médicament qui nuit à votre aptitude à conduire, ne prenez pas le volant.
Voir aussi l'article : Voiture : 10 règles d'or si vous prenez des médicaments