Alcool, tabac… : le cerveau balaie le danger
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Les personnes dépendantes à la drogue, à la cigarette ou à l’alcool sont peu sensibles aux messages négatifs : leur cerveau intègre moins le risque.
Les campagnes de lutte contre les dépendances reposent, pour l’essentiel, sur la mise en exergue des dangers liés à ces situations. Il conviendra sans doute de réfléchir à une autre approche, qui ciblera les avantages à ne plus consommer ces substances et qui reposera sur une conception « positive ». La nuance entre ces deux axes peut paraître ténue, mais elle est néanmoins déterminante. C’est ce que tend à démontrer cette expérience conduite par des chercheurs de l’université de l’Indiana.
Point de départ : pour quelle raison les mises en garde adressées aux personnes dépendantes n’ont-elles que peu, voire pas d’impact ? Question suivante : leur cerveau perçoit-il le message, mais ne le traduit pas en comportement concret ; ou ne l’intègre-t-il pas, et s’en moque, en quelque sorte ?
Les spécialistes ont réuni un groupe de volontaires, dépendants ou non à l’alcool ou à une drogue. Ils ont participé à un jeu de cartes virtuel (classique dans les études sur la prise de décision), alors que leur activité cérébrale était observée par imagerie médicale. Ils ont été clairement informés qu’en fonction de leurs choix, ils risquaient soit de gagner beaucoup d’argent, soit de tout perdre en un instant. |
Et qu’a-t-on constaté ? Que les personnes dépendantes manifestent une activité cérébrale plus faible dans les régions du cerveau concernées par l’évaluation du risque (en particulier le cortex cingulaire antérieur). En d’autres termes, un message négatif – ici, tout perdre - suscite moins de réponse de leur part. Sachant cela, les auteurs en déduisent qu’il serait utile de mener une réflexion sur la nature des messages de prévention ; et indiquent d’ailleurs qu’ils travaillent à la validation de concepts mieux adaptés.
[Source : Psychology of Addictive Behaviors]
Dernière mise à jour: juillet 2022
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