Vivre normalement avec le diabète

dossier Il n’est pas encore possible de guérir le diabète, néanmoins, on peut essayer d’éviter voire de limiter les complications invalidantes.

Les causes du diabète ?

Le diabète ou taux de sucre/glucose trop élevé dans le sang est une maladie silencieuse mais dont les conséquences peuvent être graves. Le glucose, pour rappel est l’une des sources principales d’énergie cellulaire. Afin de pouvoir y avoir accès, les cellules ont besoin d'insuline qui telle une clé ouvre la porte des cellules pour recevoir du glucose. Lorsqu’il y a trop peu ou pas d’insuline produite ou si l’insuline est moins efficace, le glucose n’atteint pas la cellule et le taux de sucre augmente dans le sang. C’est ce qui se passe en cas de diabète. L’insuline est une hormone produite dans le pancréas.

Les types de diabète

Il existe différentes formes de diabète. Les deux principales sont le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant et le diabète de type 2 ou diabète des vieux. Ces 2 formes sont fort distinctes tant dans les symptômes que dans leurs mécanismes physiopathologiques, des traitements que dans leurs conséquences. Environ 6 adultes sur 100 souffrent de l’une des 2 formes, surtout du type 2. Pour les personnes de plus de 65 ans, le taux atteindrait même 16 personnes sur 100 ! Pathologie sourde, on estime que de nombreux diabétiques s’ignorent.

• En cas de diabète de type 1, le pancréas produit peu d’insuline et ce, souvent depuis l’enfance.
• En cas de diabète de type 2 : le pancréas produit trop peu d’insuline et/ou les cellules sont moins sensibles à l’insuline. Ce type de diabète apparaît généralement vers 40 ans.

Complications

Aucune des 2 formes susmentionnées ne sont guérissables mais on peut essayer de garder la maladie sous contrôle en analysant le taux glycémique en le maintenant le plus possible au seuil normal. On peut ainsi diminuer les complications sévères comme une chute ou une hausse importante du glucose dans le sang qui pourrait entraîner un coma et des lésions au cerveau…mais aussi le développement à long terme de cécité, de problèmes rénaux, d’amputation des membres surtout inférieurs.

Contrôle en cas de diabète de type 1

Via des injections quotidiennes d’insuline. Il en existe diverses sortes selon leur temps d’action. La prise et la durée d’action de l’insuline varient d’une personne à une autre d’où l’intérêt pour les diabétiques de réaliser plusieurs fois par jour des contrôles de glycémie et d’injecter en fonction des résultats obtenus la dose d’insuline requise. Le nombre de contrôles journaliers à effectuer dépend du type de traitement, du type d’insuline, des repas et des encas, de l’effort physique etc. Afin d’avoir une vue globale sur les courbes glycémiques, 3 à 4 contrôles par jour sont nécessaires. L’auto-contrôle est devenu plus facile notamment grâce à la technologie des appareils de mesure : de petits appareils, ‘glucotests’ aux stylos d’insuline (injecteurs d’insuline) pour diabétiques. Le diabétique devra se rendre tous les 2 à 3 mois chez son médecin traitant pour des examens sanguins approfondis et contrôler le traitement en cours. On portera une attention toute particulière aux symptômes, plaintes ou plaies qui pourraient apparaître ou qui pourraient notamment entraîner ou révéler des troubles de la circulation sanguine ou une déficience visuelle.
L’objectif principal du traitement est de normaliser le glucose dans le sang :
pour le type 1 :entre 60 et 150 mg/dl et
pour le type 2 : entre 140 et 180mg/dl

Comme les risques liés aux traitements seraient entre autres d’augmenter l’hypoglycémie, les taux de glycémie chez les diabétiques de plus de 65 ans sont un peu plus élevés : 140 et 180 mg/dl.

Contrôle du diabète de type 2

Dans ce cas-ci, on aura la prise d’insuline et de médicaments par voie orale. La clé du traitement repose sur une diète ferme et sévère qui vise essentiellement une perte de poids. Même quelques kilos de moins permettront d’améliorer le profil glycémique. La maladie peut disparaître d'elle-même tant qu’un contrôle diététique et qu'un contrôle de poids seront observés. Cet amaigrissement aura des effets sur le cholestérol, la tension ce qui entraînera une diminution des maladies cardio-vasculaires auxquelles les diabétiques sont plus fortement exposés.

Un régime nutritionnel qui colle à la peau

Pour le diabète de type 1, un contrôle soigné de l’alimentation peut être très efficace. Le régime doit être adapté au cas par cas en fonction des goûts, des besoins, des efforts physiques, de l’âge et du poids, des traitements médicamenteux et des autres pathologies de la personne. Le plus souvent, il convient de s’en référer à un médecin généraliste ou diététicien. Il ne faut pas que le régime soit diamétralement opposé à ce que les autres membres de la famille mangent, le milieu social sinon le diabétique se sentira exclu. Il convient de le laisser choisir son propre programme, son menu sans pour autant qu’il ne retombe dans ses stéréotypes fautifs du passé.
L’alimentation doit avant tout être équilibrée, saine comme pour tout un chacun. La nourriture doit apporter 55% de glucides, 30 à 35% de lipides et 10 à 15% de protéines. Sans oublier les sels minéraux, vitamines et fibres (au moins 30 à 40g/jour).
Il convient pour les diabétiques de limiter les graisses. Une croyance populaire pense que le sucre ne se trouve que dans les sucreries. Faux ! Les grasses sont à proscrire : pâtisseries, charcuteries, pain blanc, viennoiseries, crème glacée, fromages, foie gras, plats en sauce !
Attention aussi car les patients diabétiques ont un risque accru d’athérosclérose. La glycémie est surtout influencée par les glucides et leur nombre ingéré au cours d’un repas. La vitesse avec laquelle cela se produit dépend du temps que mettent les glucides pour être extraits du reste des aliments ingérés et convertis en glucose mais cela peut aussi dépendre s’ils sont ingérés ou non avec d’autres graisses, des fibres ou des protéines.

Bouger

La pratique d’une activité physique régulière est le troisième pilier du traitement du diabète surtout pour celui de type 2. cela donnerait de bons résultats à long terme. En ce qui concerne le type 1, la pratique régulière de sport ne fait pas partie du traitement de référence. Néanmoins, la pratique d’une activité physique peut contribuer au bien-être général.

Les diabétiques de type 1 peuvent pratiquer n’importe quel sport. Prenons par exemple l’ex-footballeur suédois d’Anderlecht, Pär Zetterberg qui est diabétique et qui a mené, entre autres, une belle carrière chez les "mauves". Il conviendra cependant d’éviter l’alpinisme, la plongée ou encore la voile en solitaire vu les risques de taux glycémiques qui peuvent chuter brusquement.

Diabète et surcharge pondérale

Le diabète de type 2 qui survient habituellement chez les personnes plus âgées est malheureusement de plus en plus fréquent chez les jeunes et les enfants. Et c'est très inquiétant! La cause ? Une surcharge pondérale dont leurs parents sont aussi bien souvent affectés. La prévention pour ces enfants est de mise surtout au niveau de mesures diététiques avec une suppression de snacks, sucreries, plats préparés, soda, friandises souvent mangés et bus au détriment d’eau, de soupes, de thé, de fruits et de légumes. On préconise au moins 30 min de sport 3x/semaine.

Pour plus d’infos : Ligue Belge du Diabète ABD
www.diabete-abd.be
Tél. : 02/374.31.95



Dernière mise à jour: février 2024
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