Montagne : attention aux yeux sur les pistes !

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A la neige, une exposition prolongée aux rayons UV sans protection adaptée peut abîmer la cornée. Quelques précautions s’imposent donc si on ne veut pas se retrouver immobilisé dans le noir complet pendant une partie du séjour.

Une brûlure de la surface oculaire due aux UV

C’est une pathologie dont on parle peu et pourtant, chaque année à la même période, le nombre de cas d’ophtalmie des neiges grimpe en flèche. Et pour cause, cette photokératite (brûlure superficielle de la surface oculaire), est due à une surexposition aux ultra-violets. Or, le rayonnement solaire est extrêmement important à la montagne. La neige réfléchit près de 85% des rayons UV, contre seulement 20% pour le sable et 5 à 10% pour l’eau. Sans compter que la proportion d’ultra-violets augmente de 10% par 1000 mètres d’altitude. Pourtant, si porter des lunettes de soleil en été est un réflexe, on oublie encore trop souvent de protéger ses yeux au ski.

Voir aussi l'article : Attention au coup de soleil aux yeux !

Des symptômes particulièrement handicapants

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Résultat : en l’absence de protection solaire suffisante, l’épithélium, la couche protectrice de la cornée, s’altère très rapidement. Quelques minutes en plein soleil peuvent suffire. Mais les premiers symptômes de l’inflammation ne se manifestent le plus souvent qu’au bout de 4 à 6 heures après l’exposition. Et on ne pense pas toujours à faire le lien entre les UV et cette impression gênante d’avoir un grain de sable coincé sous la paupière, cette rougeur, ce larmoiement. Des signes qui peuvent s’accompagner d’une douleur d’intensité variable, proportionnelle au degré de la brûlure, la cornée étant richement innervée.

Un traitement local pour accélérer la guérison

Si tous ces symptômes disparaissent généralement au bout de 48 h sans laisser de séquelles, l’ophtalmie des neiges n’en contraint pas moins à rester dans le noir pendant ce laps de temps.

L’obscurité reste en effet le plus sûr moyen de laisser la cornée bien cicatriser. L’application de compresses d’eau froide peut contribuer à soulager la sensation de brûlure. Mieux vaut enlever d’éventuelles lentilles pour ne pas irriter davantage la cornée.

Pour favoriser la guérison, on peut également demander à son pharmacien un traitement local à base de vitamine B. Disponibles sous forme de gel ou de collyre, ces produits sont délivrés sans ordonnance. Toutefois, si les douleurs persistent au-delà de 24h, mieux vaut consulter le médecin de la station. Mais rassurez-vous, l’ophtalmie des neiges n’a rien d’une fatalité. Il suffit de porter systématiquement des lunettes de soleil ou un masque adaptés et vos yeux seront parfaitement à l’abri.

Voir aussi l'article : En hiver, les suppléments de vitamines sont-ils utiles ?

Bien choisir ses lunettes pour la neige

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  • Opter pour un modèle classé catégorie IV : les verres filtreront entre 92% et 97% de la luminosité. Mais attention, l’indice de filtration S4 est interdit pour la conduite automobile.
  • Préférer les formes très couvrantes qui montent jusqu’aux sourcils et couvrent toute la largeur du visage. S’assurer qu’elles offrent une bonne protection latérale.
  • Choisir des verres dits polarisants, afin de supprimer la réverbération et donc l’éblouissement.
  • Les verres bruns apportent un meilleur confort de vue, même s’ils ne restituent pas aussi bien les couleurs que les verres gris. Les verres jaunes sont eux tout indiqués en cas de brouillard ou de « jour blanc » car ils ont la particularité d’augmenter les contrastes.

Voir aussi l'article : Ski : comment choisir son casque ?

auteur : Aurélia Dubuc - journaliste santé

Dernière mise à jour: décembre 2021

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