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L’accouchement dans l’eau est-il vraiment risqué ?
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Faudrait-il inciter les maternités à développer des structures permettant d’accoucher dans l’eau ? En tout cas, il semblerait que cette option ne présente pas plus de risques que l’accouchement « terrestre ».
Cette équipe américaine (université du Michigan) rappelle d’abord qu’il a été bien démontré que l’immersion aquatique pendant la phase de travail offrait un réel confort à la mère. C’est une procédure qui rencontre un succès croissant : la maman reste dans l’eau jusqu’au moment où approche la délivrance, qui s’effectue dans un environnement classique. Les tenants de cette approche restrictive la justifient par la prudence : en cas de gros problème pendant l’accouchement, intervenir alors que la maman se trouve dans une baignoire n’est pas simple, et le temps de l’en dégager et de la placer en configuration classique pourrait faire perdre de précieuses secondes, sans même parler de la situation chaotique que cela pourrait créer. Néanmoins, certaines maternités pratiquent l’accouchement « complet » dans l’eau.
L'étude a comparé le taux de complications de 400 accouchements dans l’eau et de quelque 2000 accouchements « terrestres » (c’est le qualificatif employé par les chercheurs). Les paramètres analysés ont été le score d’Apgar et l’admission en soins intensifs néonatals pour les bébés ; les lacérations périnéales et les hémorragies post-partum pour les mamans.
Le résultat ne montre aucune différence, sur ces quatre paramètres, entre l’accouchement dans l’eau et la forme classique. Ceci incite les auteurs à recommander de développer cette option dans plus de maternités, pour ainsi mieux répondre à la demande des mères qui souhaiteraient accoucher dans l’eau.