Trop manger comme signe de virilité

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news Nos comportements alimentaires sont influencés par des facteurs parfois très étonnants : l’esprit de compétition est l’un d’entre eux.

Cette étude américaine (Cornell University) est assez originale, et ses enseignements ne manquent pas d’intérêt. Elle s’est déroulée en deux parties. D’abord, des volontaires, hommes et femmes, ont été invités à manger… des ailes de poulet. Ils ont été répartis en trois groupes, pour des séances d’une demi-heure.

• A table, dans un environnement normal, banal.
• Dans le cadre d’un concours du plus gros mangeur, sans spectateur.
• Lors d’un concours du plus gros mangeur, face à une petite foule enthousiaste.

La récompense promise aux gagnants des deux concours était une médaille… en plastique, rien d’autre.

Que constate-t-on ? Les participants des groupes « concours » ont avalé, en moyenne, quatre fois plus (!) de nourriture que ceux du groupe contrôle (à table), et ceux du groupe « concours avec foule » ont ingurgité 30% d’ailes de poulet en plus par rapport au groupe « concours sans spectateur ». Mais attention : ceci ne vaut que pour les hommes (stimulation, exaltation…), car face à une foule, les femmes (gêne, embarras…) ont tendance à moins manger qu’en l’absence de spectateurs.

Pour la seconde partie de l’étude, il a été demandé à des spectateurs d’évaluer le profil des compétiteurs, en termes d’intelligence, d’attractivité, d’état de santé, de force et de… romantisme. Résultat : les gros mangeurs - masculins - sont perçus comme plus forts et plus virils. Dans leurs conclusions, les spécialistes expliquent que le contexte compétitif (d’autant plus si on est observé) peut considérablement modifier le comportement alimentaire, et conduire à manger en excès. Ces données, poursuivent-ils, peuvent aider à comprendre le fait que les hommes - pas tous, bien entendu - ont tendance à trop manger dans certaines situations sociales (soirée entre amis…), avec l’intention de « paraître », de montrer qu’on tient la distance, qu’on est costaud, et ceci concerne en particulier les jeunes. Et il n’est pas du tout exclu que ce qui vaut pour la nourriture s’applique aussi à l’alcool…

Source: Frontiers in Nutrition (http://journal.frontiersin.)

Dernière mise à jour: février 2017

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