La maladie mentale dans les gangs

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news L’appartenance à un gang expose à de sérieux problèmes psychiatriques, qui devraient être mieux pris en charge par des services de proximité spécialisés.

Jusqu’à présent, les recherches sur la violence dans les gangs et la santé mentale ont essentiellement abordé le sujet sous l’angle de la consommation d’alcool et l’usage de drogues. Cette étude britannique (université de Londres) a considérablement élargi le propos. Elle a porté sur quelque cinq mille hommes, âgés de 18 à 34 ans, habitant des quartiers urbains à forte présence de gangs. Insistons sur le fait que seule une petite minorité faisait partie de l'une des ces bandes.

Les résultats globaux, membres d’un gang ou non, montrent que :

• un peu plus d’un quart reconnaissent avoir commis une agression ou avoir participé à une bagarre
• les personnalités violentes, membres ou pas d’un gang, sont en moyenne plus jeunes, plus susceptibles d’être en situation précaire et plus exposés aux troubles mentaux (à l’exception de la dépression, beaucoup moins fréquente chez eux)

En ce qui concerne spécifiquement les membres d'un gang :

• 85% présentent un trouble de la personnalité
• 75% sont dépendants à l’alcool
• 59% souffrent d’anxiété
• 57% sont toxicomanes
• 34% ont commis une tentative de suicide
• 25% souffrent d’une psychose

La prévalence élevée de l'anxiété et de la psychose pourrait s’expliquer par les pensées violentes et l’exposition à cette violence, avec aussi le développement d’un stress post-traumatique. Violence toujours en ce qui concerne les tentatives de suicide, et l'agressivité impulsive dirigée vers les autres ou envers soi-même. L’étude ne dit pas si le trouble mental est un facteur susceptible de conduire à l’adhésion à un gang.

Les auteurs insistent en tout cas sur le fait que les services de santé mentale spécialisés doivent être renforcés dans ces zones urbaines à haut risque, afin de pouvoir proposer une prise en charge de proximité. Avec un double objectif : extraire autant de jeunes que possible de ces bandes et renforcer, par ce biais, la lutte contre la violence dans ces quartiers.

Source: The American Journal of Psychiatry (http://ajp.psychiatryonline) via Santé Log

Dernière mise à jour: octobre 2013

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