Quel lien entre le mauvais sommeil et la prise de poids ?

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news La privation de sommeil favorise la prise de poids en raison de perturbations métaboliques et de choix alimentaires moins sains après une mauvaise nuit. L'inverse est vrai aussi : le surpoids peut perturber le sommeil.

Pour comprendre le lien entre le métabolisme et le sommeil, cette équipe américaine (université de Pennsylvanie) a travaillé sur... des vers. Ces animaux nous ressemblent bien plus qu'on ne l'imagine. De plus, ils sont idéaux pour la recherche sur le sommeil car les scientifiques savent précisément quels neurones régulent leur sommeil. Ceci est beaucoup plus difficile à déterminer chez l'être humain.

L'étude a d'abord révélé que lorsque le « neurone du sommeil » était désactivé, les vers pouvaient toujours manger, respirer et se reproduire, mais qu’il y avait une sérieuse diminution de la production d'adénosine triphosphate (ATP), le vecteur d'énergie de tous les êtres vivants (métabolisme, locomotion, division cellulaire...). « Ceci suggère que nous dormons pour économiser de l'énergie, et donc que le sommeil lui-même ne coûte pas d'énergie », explique l'un des chercheurs.

Moins de sommeil favorise le stockage des graisses


Chez les vers, l'équipe a spécifiquement étudié un gène appelé kin-29. Ce gène est homologue au gène de la kinase inductible par un sel (SIK) chez l'humain, déjà connu pour signaler le besoin de sommeil.

Lorsque les chercheurs ont désactivé le gène kin-29 pour garder les vers éveillés, ces derniers ont produit un excès de graisse, semblable au processus de stockage observé chez l'humain. Lorsque le gène a été réactivé, les vers ont pu à nouveau dormir et la production d'excédent de graisse s'est estompée. Les chercheurs en déduisent que le sommeil et le stockage des graisses sont étroitement liés.

Et chez les personnes obèses, il pourrait y avoir un problème de signalisation entre les réserves de graisses et les cellules cérébrales qui régulent le sommeil, ce qui peut causer des problèmes sur ce plan.

Voir aussi l'article : Longévité : ne pas trop grossir et ne pas trop maigrir

Source: PLOS Biology (https://journals.plos.org/p)

Dernière mise à jour: juillet 2020

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