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Comment le cerveau passe en pilotage automatique
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Lorsque le cerveau n’est pas sollicité par une tâche spécifique – lire, écrire, parler… -, il passe en pilotage automatique, ce que l’on appelle le réseau du « mode par défaut ».
Le processus est connu, mais pas encore bien compris. Ce réseau de connexions cérébrales s’active quand le cerveau se déconnecte du monde extérieur, en quelque sorte. Cela ne signifie pas qu’il ne se passe plus rien. Au contraire, c’est le moment où l’individu plonge dans ses pensées, dans l’introspection, dans la rêverie, dans l’imaginaire : il continue à effectuer quelque chose d’utile quand il n’est pas accaparé par d’autres tâches.
Des chercheurs de l’Institut Max Planck (Berlin) ont voulu mieux cerner le fonctionnement de ce mode par défaut. En recourant à la résonance magnétique (IRMf), ils ont observé l’activité cérébrale de participants âgés de 21 à 31 ans : des dizaines de milliers de petites zones du cerveau et près de deux milliards de connexions cérébrales ont ainsi été prises en considération.
Pour faire simple, les spécialistes ont constaté que ce réseau travaillait de manière autonome : contrairement à d’autres structures, il semble se suffire à lui-même. Et aucune sollicitation ne provoque son déclenchement : c’est un mécanisme de pilotage automatique qui décide le cerveau à « switcher », à passer à la phase d’introspection. Dès qu'intervient une stimulation extérieure (un son, par exemple), le cerveau revient en pilotage manuel (pour le dire comme cela) et active un autre réseau.
Les auteurs indiquent que la compréhension de ces processus et de leurs altérations peut permettre de mieux décrypter des troubles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, de la schizophrénie ou de l’épilepsie, et dégager ainsi des pistes de recherche.