Encéphalite à tiques : quand le vaccin est-il nécessaire ?

news Les morsures de tiques sont généralement inoffensives, mais dans certains cas, elle peuvent provoquer des infections comme la maladie de Lyme. Moins connue, l'encéphalite à tiques est une inflammation des méninges. Souvent, elle ne provoque que de légers symptômes, mais dans de rares cas, elle peut mettre la vie en danger. La maladie est quasiment inexistante en Belgique, mais avant de se rendre dans certaines régions, il est recommandé de se faire vacciner pour la prévenir.
Lorsque les tiques sont infectées par certaines bactéries et certains virus, elles peuvent transmettre des infections par leurs morsures. La maladie de Lyme est la maladie transmise par les tiques la plus courante. Mais les tiques peuvent aussi infecter avec le virus de l'encéphalite à tiques, également connu sous le nom de virus virus TBE.
Des symptômes pseudo-grippaux
Heureusement, l’encéphalite à tiques ne provoque généralement aucun symptôme, ou seulement bénins, qui sont très similaires à ceux d'un syndrome pseudo-grippal : légère fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausées, fatigue…
Chez certains patients, cependant, la maladie entre dans une seconde phase, plus dangereuse, impliquant le système nerveux central. Les symptômes sont alors beaucoup plus graves : forte fièvre, maux de tête sévères, pertes de connnaissance, pertes de mémoire, paralysie… Une hospitalisation peut alors être nécessaire. Environ 1 à 2% des patients ainsi atteints en décèdent.
Un vaccin pour les zones à risque
Il n'existe pas de traitement spécifique pour l'encéphalite à tiques, mais un vaccin (FSME-IMMUN) peut vous en protéger. Pour les enfants de moins de 16 ans, une version junior contient une dose plus faible. Votre médecin pourra vous informer à ce sujet.
La vaccination n'est nécessaire que si vous voyagez dans une région où la maladie sévit. Car les rares cas diagnostiqués en Belgique ont été contractés à l'étranger. Le virus TBE est principalement présent dans les zones boisées d'Europe centrale, orientale et septentrionale. Il se trouve également en Asie. La vaccination est recommandée pour les personnes qui voyagent dans ces zones à risque pendant la saison des tiques (printemps, été et automne) et qui souhaitent se livrer à des activités de plein air comme la randonnée, le camping et le trekking en zones boisées.
Trois injections
La vaccination de base nécessite un total de trois injections, dont deux avant le départ. La deuxième dose suivra un à trois mois après la première, il faut donc commencer la vaccination bien avant le départ. En cas de contraintes de temps, un planning accéléré est possible. La troisième injection se fait cinq mois à un an après la deuxième dose, après quoi la protection contre la maladie est assurée pendant au moins trois ans.
Les autres mesures préventives
En plus de la vaccination, il existe d'autres moyens de réduire le risque d'encéphalite à tiques, et de morsures de tiques en général. Les mesures les plus importantes : portez des vêtements à manches longues et des pantalons longs, restez sur les sentiers de randonnée et appliquez un insectifuge sur la peau exposée. Dans les régions à haut risque, les plus prudents éviteront les produits laitiers non pasteurisés. En effet, les moutons, les chèvres et les vaches peuvent être infectés et transmettre le virus par leur lait.
☞ Pour sensibiliser les voyageurs aux risques potentiels pour la santé liés à leur destination, l'Institut de médecine tropicale a développé un site Web et une application pratique : Wanda. Pour y accéder : cliquez ici.