Encéphalite à tiques : quand le vaccin est-il nécessaire en Belgique ?
dossier Les tiques sont vectrices de bactéries et de virus. Leur morsure peut provoquer des infections comme la maladie de Lyme ou, moins connue, l'encéphalite à tiques. L'encéphalite à tiques est une infection virale qui se manifeste d'abord par des symptômes bénins comme une légère fièvre. Néanmoins, chez 20 à 30% des patients, elle évolue vers une inflammation grave de la membrane située autour du cerveau (méningite). Il n'existe aucun traitement pour contrer la maladie. Seule la vaccination permet de prévenir son apparition. L'encéphalite à tiques existe-t-elle en Belgique ? Quand faut-il se faire vacciner ?
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Des symptômes pseudo-grippaux
Dans la majorité des cas, l’encéphalite à tiques ne provoque généralement pas ou peu de symptômes. Ils sont comparables à ceux d'un syndrome pseudo-grippal : légère fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausées, fatigue…
Chez certains patients (20 à 30%), cependant, la maladie évolue dans une seconde phase impliquant le système nerveux central cerveau et moelle épinière). Les symptômes sont alors beaucoup plus graves : forte fièvre, maux de tête sévères, pertes de connaissance, pertes de mémoire, paralysie… Une hospitalisation peut alors être nécessaire. Environ 1 à 2% des patients succombent à la maladie.
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Quels moyens de prévention contre l'encéphalite à tiques ?
Il n'existe pas de traitement spécifique pour soigner l'encéphalite à tiques. Un vaccin (FSME-IMMUN) peut néanmoins vous protéger contre le virus. Pour les enfants de moins de 16 ans, il existe une version junior du vaccin qui contient la moitié de la dose adulte. Votre médecin pourra vous informer à ce sujet.
Trois injections du vaccin
La vaccination de base nécessite un total de trois injections, dont deux avant le départ. La deuxième dose suivra un à trois mois après la première, il faut donc commencer la vaccination bien avant le départ. En cas de contraintes de temps, un planning accéléré est possible. La troisième injection se fait cinq mois à un an après la deuxième dose, après quoi la protection contre la maladie est assurée pendant au moins trois ans.Les autres mesures préventives
En plus de la vaccination, il existe d'autres moyens de réduire le risque d'encéphalite à tiques, et de morsures de tiques en général. Les mesures les plus importantes : portez des vêtements à manches longues et des pantalons longs, restez sur les sentiers de randonnée et appliquez un insectifuge sur la peau exposée. Dans les régions à haut risque, les plus prudents éviteront les produits laitiers non pasteurisés. En effet, les moutons, les chèvres et les vaches peuvent être infectés et transmettre le virus par leur lait.
Quand les Belges doivent-ils se faire vacciner ?
La vaccination contre l'encéphalite à tiques n'est nécessaire que si vous voyagez dans une région où sévit la maladie. Car, jusqu'à présent, les rares cas diagnostiqués en Belgique ont été contractés à l'étranger.
Le virus TBE est présent dans 27 pays européens, plus précisément dans les zones boisées d'Europe centrale, orientale et septentrionale. Au-delà des pays comme la Suisse, l'Autriche, l'Allemagne, le Danemark, la Suède, la Norvège, l'Italie..., le virus sévit également en Chine et dans le Nord du Japon.
La vaccination est recommandée pour les personnes qui voyagent dans ces zones à risque pendant la saison des tiques (printemps, été et automne) et qui souhaitent se livrer à des activités de plein air comme la randonnée, le camping et le trekking en zones boisées.
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